Hénin-Beaumont : on boucle !

Ouf, c' est fini ou presque, juste un détail: les résultats ! Les derniers tracts sont tombés et la campagne électorale s' achève comme on l' aurait parié : avec un soudain déferlement d' outrances et des noms d' oiseaux. Le résultat des courses est très incertain, ceci explique sans doute cela qui fait courir grand risque à un vacanciers identifié comme héninois d' être la bête curieuse du camping des Flots Bleus et de passer soit pour un furieux quasi fasciste - ce qui peut faire un choc quand on n' a pas l' habitude - soit pour un soutien voire un profiteur de pratiques mafieuses, un indigne très justement voué à la vindicte publique. 

C' est que l' affaire, par médias et mêle-tout interposés, a largement dépassé le cadre municipal. Ce n' est plus comme dans le bon vieux temps où, comme à Clochermerle, on se déchirait sur l' opportunité d' installer une pissotière tout près de l' église; on a vite abandonné le concret et le réalisable pour donner dans le noble, l' élevé et le grandiloquent. A croire aussi que la Nation s' est nombrilisée sur ma bonne ville d' Hénin qui n' en demandait pas tant et dont on peut parier que la notoriété médiatique sera vite éclipsée, Tour de France et funérailles californiennes de la créature obligent.

A Hénin-Liètard, comme à Beaumont en Artois, bref à Hénin-Beaumont, on va passer rapidement de l' effervescence au traditionnel ronronnement estival. Et, petit à petit, l' oubli viendra : " c' est où çà Hénin déjà ? " Alors, une fois encore : et les héninois(es) dans tout çà ?

Yves Darchicourt