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11 septembre 2010

Fête de l' Humanité : combien de communistes dans la foule ?

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Incontournable ! Impossible de ne pas entendre parler et re-parler de la Fête de l' Humanité. Depuis hier, tous les médias s' y mettent et on en a jusqu' à lundi au moins. Un non-évènement porté à bout de bras par une agitation médiatique inversement proportionnelle aux résultats électoraux et au nombre de militants de PC"F".

A croire que la France entière doit fêter " l' Humanité "; sans que l' on sache bien s' il s' agit de vénèrer la grande cause ou de porter aux nues la feuille de choux éponyme qui souhaitait la fraternisation des ouvriers français et des soldats allemands en 1940, comme elle appelle aujourd' hui à la solidarité collaborationniste avec les immigrés exotiques, clandestins ou non, qui ne sont sans doute pas considérés comme des envahisseurs parce qu' ils sont allogènes.

Alors c' est parti pour le show ! La foule viendra certes : quelques communistes sincères par ci par là, un ou deux bataillons du Front de Gauche, une poignée d' écolos en rupture de ban, des délégués du PS venus en représentants du parti suzerain sans qui le PC"F" n' aurait d' élus nulle part, des associatifs "sans frontière", des responsables syndicaux jouant aux damnés de la terre et surtout la masse des badauds, des désoeuvrés de fin de semaine, des pickpockets, des curieux...attirés par les flons-flons, les merguez, la barbe à papa ou le "gros qui tache" et, plus encore, par les invités du show-bizz connus ou inconnus. Du point de vue spectacle, il y en a pour tous les goûts, ce qui permet de ratisser large pour faire le plus de fric possible ( les idées du PC"F" ne se vendent plus beaucoup ) : des Skacahuetes, des Popopops, des Madness et autres Grosse Lulu pour les diverses catégories de "jeunes", Alain Souchon pour la génération d' avant, Michel Drucker célébrant Jean Ferrat pour les bobos et, cerise sur le gâteau, un artiste quand même, un vrai...Jacques Dutronc, pourtant catalogué anar de droite, et que l' on devinera plutôt goguenard sur la scène d' où il pourra contempler la vacuité des stands "militants". Il est vrai que Dutronc, pour un parti réduit à faire la quête... 

Yves Darchicourt 

 

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