Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 novembre 2010

RIVAROL/Le Pen'Family : guerre ouverte !

Billet de Jérôme Bourbon : Directeur de Rivarol

Jérôme Bourbon.JPGLe Pen veut tuer RIVAROL!


 

 

Le 8novembre nous recevions une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris à la requête du Front national et de Jean-Marie LePen qui nous demande la coquette somme de 50000euros pour diffamation, plus les intérêts, plus les dépens, pour deux phrases écrites dans un article de RIVAROL du 15 octobre intitulé «La tension continue à monter au Front national».

La premier passage incriminé est le suivant: «et comme si cela ne suffisait pas des témoignages concordants nous font part que des centaines d’adhésions sont actuellement bloquées au mépris des statuts». Pour cet écrit le Front national demande aux éditions des Tuileries et à votre serviteur «la somme de 15000euros de dommages et intérêts avec intérêts de droit et la somme de 2000euros sur la base de l’article 475-1 du code de procédure pénale, ainsi qu’en tous les dépens».papaetfifille.jpg

Le second passage poursuivi est le suivant: «si LePen voulait absolument que ce fût sa fille qui lui succédât et personne d’autre, il aurait mieux valu le dire clairement, imposer à tous sa progéniture comme dans la communiste et tyrannique Corée du Nord et ne pas faire semblant d’organiser une élection démocratique ouverte à tous». Pour cette considération, faite de surcroît au conditionnel, Jean-Marie LePen nous demande «30000euros à titre de dommages et intérêts avec intérêt de droit et la somme de 3000euros sur la base de l’article 475-1 du code de procédure pénale ainsi qu’en tous les dépens.» Et pour être sûr de nous asphyxier, de nous assassiner le plus rapidement possible, le FN et LePen exigent «l’exécution provisoire du jugement».

 

UNE GUERRE D’EXTERMINATION

 

Voilà où nous en sommes: RIVAROL qui est le seul organe de presse à avoir soutenu chaleureusement toutes les candidatures présidentielles de Jean-Marie LePen de 1974 à 2007 inclusivement, qui appuie son combat politique depuis les années cinquante et qui lui offre un abonnement gracieux depuis plus d’un demi-siècle est menacé de mort par le président du Front national. Car vu les sommes demandées il s’agit d’évidence d’une guerre d’extermination. LePen qui est un tueur veut éliminer le journal, uniquement parce que nous ne soutenons pas “Fifille” et que nous avons critiqué les prises de position politiques de la Rachida Dati de la droite nationale. Si LePen et le Front national n’étaient pas en accord avec ce que nous écrivions sur le blocage des adhésions et sur la façon dont se déroule la campagne interne, il leur était possible de demander un droit de réponse que nous aurions évidemment publié. Non, là il s’agit de tuer, d’asphyxier, d’éliminer, de détruire.


LE MENHIR MANQUE SA SORTIE !

 

On le voit, Jean-Marie LePen manque totalement sa sortie. Il aurait pu rester dans l’histoire comme le fédérateur et l’unificateur des droites nationales et radicales. Il apparaîtra finalement comme son plus grand commun diviseur. Le Pen aura préféré se fâcher avec ses amis les plus fidèles, ses compagnons les plus dévoués, ses cadres les plus désintéressés, ses militants les plus sincères plutôt que de remettre sa benjamine à sa place. Lorsque nous étions collégiens, nous avions un condisciple dont la mère nous enseignait les sciences naturelles. En classe, cette enseignante ne passait rien à son fils, se montrait beaucoup plus sévère et exigeante avec lui qu’avec les autres de crainte qu’on ne l’accusât de favoritisme, de népotisme. Le Pen a agi de manière totalement opposée, satisfaisant à tous les caprices, à toutes les prétentions d’une fille sans colonne vertébrale. Cette attitude est indigne et le disqualifie totalement. On juge un homme à la fin de sa vie, au terme de son parcours. Le Pen à qui la Providence avait accordé des dons et des talents si exceptionnels, si remarquables, si éblouissants, qu’en a-t-il fait?

Après trente-huit ans de Front national, alors que des militants sont morts ou ont perdu leur emploi, leur conjoint, leur fortune, leur santé, se sont fâchés avec leur famille à cause de leur engagement nationaliste, il est insupportable de penser que le principal mouvement de l’opposition nationale puisse échoir dans les mains d’une Marine LePen et de son entourage d’arrivistes, de décadents, de médiocres et de “night-clubeurs”. On nous répète ad nauseam que Marine LePen veut le pouvoir. Mais à supposer qu’elle y parvienne, ce qui dans les conditions actuelles est tout à fait illusoire, sauf peut-être à s’allier avec l’UMP, avec quelle équipe pourra-t-elle gouverner? Quels sont les cadres compétents dont elle dispose? Presque tous les responsables plus intelligents et cultivés qu’elle (ce qui fait du monde!), elle les a éliminés, chassés, épurés, écœurés, poussés vers la sortie. Quel que soit le jugement que l’on porte sur ces personnalités, on ne peut nier qu’un LeGallou, qu’un Mégret, qu’un Martinez, qu’un Lang, qu’un Gollnisch seraient capables d’occuper une fonction ministérielle. Mais qui dans la garde rapprochée et dans les soutiens de Marine LePen serait capable de gouverner? Personne. Alors c’est bien joli de nous parler de la conquête du pouvoir! Et de toute façon pour faire quoi? Pour avaliser les législations liberticides, de la loi Pleven à la loi Gayssot, lois qu’elle s’est toujours gardée de condamner et dont elle n’a jamais demandé publiquement l’abrogation? Pour accepter la présence sur notre sol de millions d’allogènes, elle qui, avocate, défendait volontairement les immigrés clandestins, se désolait de ne pouvoir toujours empêcher leur expulsion, elle qui, en janvier 2006, dans LePoint, se disait «choquée par les discriminations à l’embauche» dont souffrent, paraît-il, les Français issus de l’immigration, elle qui, en octobre 2007, avait condamné l’affiche électorale de l’UDC qui demandait de chasser de Suisse «les moutons noirs», elle qui a imposé en décembre 2006 l’affiche avec la Beurette en string, ce qui rompait radicalement avec le discours et les thématiques traditionnels du FN sur l’immigration? Pour avaliser la décadence morale et spirituelle de notre pays et de notre peuple, elle qui est pour la loi Veil, le Pacs et qui promeut au sein du Front non seulement des invertis mais des “folles”. Nous avions évoqué le 15octobre l’incroyable affaire de la mulâtresse Vénussia Myrtil favorable à la légalisation des drogues, à l’avortement, au mariage homosexuel et à toutes les déviances. Mais manifestement ce n’était que la partie émergée de l’iceberg.

 

LE RÈGNE DES “FOLLES”

 

Le site e-deo nous apprend que le candidat FN aux élections cantonales des 20 et 27mars 2011 sur le canton d’Asnières-Nord Franck Beeldens, soutien de Marine Le Pen à la succession de son père, est vice-président du Parti pour le respect. Il ne s’agit pas d’un parti mais d’une association dont les objectifs sont, entre autres, «obtenir le mariage pour les couples homosexuels», «obtenir l’adoption pour les couples homosexuels» et «lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie(…)». Sur Facebook, l’homme est membre des groupes «Faire l’amour là, comme ça, sans prévenir» et de l’«Association Contact Paris-Idf» (une association homosexuelle militante). (Source : <http://e-deo.typepad.fr/mon_weblog/2010/10/nouveau-scanda...>)

Par ailleurs, voici l’extrait de l’ahurissante déclaration de soutien à Marine LePen de Laurent Salles, adjoint au secrétaire départemental des Hauts-de-Seine et responsable du FN sur Suresnes, candidat à l’élection du Comité central en 2011: «Débarrassée des sous-entendus antisémites ou homophobes(sic!) que véhiculent toujours ceux à qui Bruno Gollnisch entend pourtant tendre la main, Marine Le Pen incarne une alternative crédible à la politique ultra- libérale de Nicolas Sarkozy. Plus “fraîche” dans ses idées, plus combative, plus sociale et plus laïque que son concurrent. Plus “mec” que certains gros bras du DPS, cette quadragénaire plaît à l’électorat populaire, fait exploser l’audimat et les urnes, grâce à son franc-parler, son sourire et sa spontanéité. Telle une Macha Béranger, sa voix rauque accroche l’auditeur ! La défense de notre identité nationale, de notre souveraineté, de l’unité de la République, de nos racines judéo-chrétiennes (resic!), passe par la défense de la laïcité, seule marge de manœuvre dont nous disposons et que Marine maîtrise parfaitement. Ce qui lui donne toute légitimité dans ce combat contre l’islamisme et le mondialisme, les nouveaux dogmes du XXIesiècle! Ce n’est pas en ralliant les dernières grenouilles de bénitiers que nous gagnerons les élections!»! (Source: <http://e-deo.typepad.fr/mon_weblog/2010/10/hallucinant-m%...>).

Marine LePen et ses partisans utilisent le langage de l’ennemi, le vocabulaire de l’extrême gauche activiste, parlant d’homophobie, de transphobie, de lesbophobie! Que le Front national qui défendait jusqu’à il y a peu la famille et la morale traditionnelles en soit là est effrayant. Si cette abomination sans nom n’incite pas les nationalistes et les catholiques à voter massivement pour Bruno Gollnisch, alors il n’y a plus qu’à tirer l’échelle! Car Marine LePen a une haine pathologique de tout ce qui est catholique, nationaliste, radical, révisionniste, antirégimiste. L’abbé Philippe Guépin, dynamique et courageux aumônier du Cercle national des combattants de Roger Holeindre, nous confiait récemment que, lors des fêtes du CNC, lorsqu’elle était présente, Marine LePen faisait l’impossible pour ne pas avoir ne serait-ce qu’à le saluer. De toute façon, par son mode de vie et de pensée, la Carla Bruni de la droite nationale se sentira plus proche d’une Vénussia Myrtil ou d’un Franck  Beeldens que du père de famille qui essaie d’élever chrétiennement ses enfants et va à la messe le dimanche, du militant nationaliste qui défend sa terre, sa race, son peuple et qui se serre la ceinture pour donner trois sous à la famille Reynouard.

Marine LePen hait tout ce qui est de près ou de loin révisionniste. Après les propos reprochés à Bruno Gollnisch sur les chambres à gaz, propos qu’il n’avait d’ailleurs pas tenus, la fille du chef s’était précipitée à la radio pour dire tout le mal qu’elle pensait de ses déclarations (finalement non avérées) et pour condamner explicitement le révisionnisme et l’antisémitisme.

Certains lecteurs nous disent que tout cela n’est que de la tactique politicienne et qu’une fois au pouvoir Marine Le Pen appliquera une politique nationale. Faut-il être naïf et aveugle pour croire en une telle fable ! D’abord l’expérience montre que lorsque l’on commence à faire des concessions sur l’essentiel, le processus est sans limite. On donne la main, le bras et c’est le corps entier qui passe. De plus, comme l’expliquait très bien Marc George dans nos colonnes en mai dernier, Marine LePen est foncièrement une femme du Système, une politicienne de son temps. Elle en épouse les non-valeurs, le vocabulaire, le catéchisme droitdel’hommiste. D’où ses odes permanentes et maçonniques à la laïcité et aux valeurs de la République.

 

L’ÉCŒURANTE SOUMISSION AU LOBBY

 

Depuis plusieurs années, il y a une offensive des organisations juives pour neutraliser toutes les oppositions nationales et populistes dans les différents pays d’Europe. L’opération a parfaitement réussi aux Pays-Bas, en Flandre, en Italie et dans la plupart des autres pays du Vieux Continent. Marine LePen s’inscrit totalement dans cette démarche judéo-compatible. L’on n’a pas suffisamment souligné le voyage qu’elle avait fait il y a quelques années aux Etats-Unis où, après s’être recueillie sur les ruines du World Trade Center, elle avait rencontré de puissantes organisations juives américaines. Des contacts manifestement fructueux et qui probablement lui ont ouvert toutes grandes les portes des media et expliquent l’incroyable complaisance de la grande presse à son égard (encore six pages dans Paris-Match il y a quinze jours!) Et dès son élection comme député européen en juin 2004, elle s’était inscrite au groupe Europe-Israël où siégeait Patrick Gaubert. Et elle a fait des pieds et des mains pour se rendre dans l’Etat hébreu. Que faut-il de plus aux militants nationaux pour qu’ils ouvrent les yeux?

 

LA MINUTE DE VÉRITÉ

 

Il nous serait beaucoup plus confortable, infiniment plus reposant de rester neutre, comme d’autres organes de la presse nationale, entre Marine LePen et Bruno Gollnisch. Cela nous éviterait bien des insultes et des injures sur Internet, dont certaines sont totalement ignobles. Cela nous éviterait des procès, des menaces de mort au téléphone et des attaques de toutes sortes dont les pires viennent de faux amis qui, restés jusque-là tapis dans l’ombre, révèlent tout à coup leur véritable visage. Comme à la corrida, nous vivons actuellement la minute de vérité. Les masques tombent, les gens se révèlent. Ce n’est pas toujours beau à voir. L’on nous a même fortement conseillé, ici et là, de modérer nos attaques, de publier 30% au moins d’articles en faveur de Marine LePen, de composer, de faire dans la nuance. Car, nous dit-on, il ne faut pas insulter l’avenir. Si, comme c’est fort possible, Marine LePen l’emporte, nous sussurre-t-on, vous ne pouvez vous permettre de vous la mettre à dos. Eh bien non, tant que nous tiendrons la barre du navire, nous ne changerons pas de ligne. Nous clamerons ce que de tout notre cœur, de toute notre âme, nous croyons être la vérité. Si ne pas écrire ce que nous pensons, si trahir les convictions, la foi et l’idéal qui nous animent, c’est n’être ni prudent, ni sage, alors, en effet, nous ne sommes ni prudents ni sages. Feu Henry Coston aimait à répéter: «On crée un journal pour défendre des idées, on trahit les idées pour défendre le journal» Nous ne souhaitons pas que cette maxime puisse nous être opposée un jour.

 

DES ABONNEMENTS EN HAUSSE

 

Et c’est bien une propagande mariniste que de faire croire que ces positions radicales puissent nuire au journal. En effet, si les détracteurs sont nombreux et virulents, les soutiens n’en sont que plus abondants et chaleureux. D’ailleurs, actuellement les abonnements sont en hausse. Au 31octobre 2010, les abonnés étaient plus nombreux que l’année dernière à la même époque (+56), ce qui, dans le contexte actuel, ne nous semble pas un mauvais résultat. Néanmoins, lorsque l’essentiel nous paraît en jeu, nous ne nous posons pas la question de savoir si telle prise de position va ou non faire perdre des lecteurs. Péguy disait lui-même qu’un journal qui ne fait pas au moins 20% de mécontents ne mérite pas d’être lu. Nous ne sommes pas favorables à une presse aseptisée. Nous n’avons nul besoin de pleutres, de mollassons, de timorés, de couards. Notre ligne éditoriale est celle d’un nationalisme sans concession. Que dirait-on d’ailleurs d’un journal d’opinion qui n’a pas d’opinion, d’un organe engagé qui ne s’engage pas, d’une publication militante qui ne milite pas? Nous ne sommes pas des boutiquiers, des épiciers. Il y a des moments dans la vie politique où il faut faire des choix. En 1958, il fallait savoir dire non à DeGaulle. Pour n’avoir pas voulu le comprendre à temps, beaucoup de nationaux s’en sont, mais trop tard, repentis. En 1967 il fallait dire non à Israël qui est une véritable verrue dans tout le Proche-Orient et une menace permanente pour la paix mondiale. En 1992 il fallait dire non à Maastricht qui liquidait ce qui nous restait d’indépendance et de souveraineté nationale. Et en 2010 il faut avoir le courage de dire non à Marine LePen et à son clan car d’évidence elle n’est là que pour désactiver, neutraliser, vitrifier la droite nationale.

Finalement nous maintenons le Pot de RIVAROL qui, cette année, se fera exceptionnellement dans le cadre des Editions des Tuileries et qui aura lieu à la même date, aux mêmes heures et au même lieu qu’annoncé initialement (voir page12). Venez nombreux pour soutenir le journal, vous entretenir avec ses rédacteurs et entendre les différents orateurs. En ayant au cœur une invincible espérance nationaliste.

 

Jérôme BOURBON.

 

 

Les commentaires sont fermés.