08 avril 2012
Joyeuses Fêtes du Renouveau !
En 325, le concile de Nicée a fixé Pâques au premier dimanche suivant la pleine lune de l'équinoxe de printemps; ce n'est pas un hasard, l'Eglise naissante avait bien compris l'importance "stratégique" de cette période de l'année pour les peuples d'Europe à christianiser. Et c'est ainsi que la commémoration de la résurrection du Christ, qui est "passage" de la mort à la vie, est venue se couler sur les antiques fêtes païennes, célébrations du printemps, de l'équinoxe et de la lune qui étaient "passage" de la mort hivernale à la vie printanière.
A Rome on célébrait les Parilia (purification des étables et des foyers), les Floralia, les Fortilidia (en honneur de la terre féconde) et on honorait Cérès, la déesse des moissons à venir. Nos ancêtres les Gaulois consacraient ce temps à l'Eostur qui voit le reveil de la végétation et les germains fêtaient Ostara, l'aurore printanière. L'imaginaire celtique avait developpé pour cette période le grand mystère du passage vers l'Autre Monde si richement illustré par des mythes comme celui du pont menant à la résidence des divinités, des géants et des fées, celui des animaux médiateurs, celui de l'oeuf-talisman et celui des héros capables de déplacer des mégalithes gardiennes du "passage"
C'est toute une prodigieuse richesse mythologique européenne qui a ainsi été absorbée et réinterprêtée par le chrisitanisme et dont on trouve trace dans le si merveilleux imaginaire médiéval, révélateur d'une véritable "mythologie chrétienne" qui témoigne de ce que nous, européens, sommes d'un âge immense.
Bonnes Fêtes à tous !
14:01 Publié dans Information Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, identité, christianisme, paganisme, mythologie, pâques
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