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29 avril 2012

Présidentielles : du "moindre mal" au "moins pire"...

3107005267_2.jpg...en passant par le "pareil au même" !  par Jean-Claude Rolinat

Le peuple a parlé si tant est que le suffrage universel, le fameux « one man, one vote », soit l’horizon indépassable de la démocratie. Tout d’abord un mot sur les instituts de sondages et leurs résultats. Ils se sont magistralement plantés sur le nombre des abstentionnistes. Quant aux estimations de sorties d’urnes, elles ont été pour le moins fantaisistes, - sauf pour les tendances lourdes -, jusqu’à ce que les chiffres officiels figent  les scores des uns et des autres.

 

La presse dans son ensemble, use et abuse toujours de loupes grossissantes ou d’optiques déformantes. C’est ainsi que   si le vote « droite nationale » est en hausse par rapport à 2007 où Jean-Marie Le Pen avait fait une contre-performance, il est en baisse par rapport à 2002 où deux candidats qualifiés « d’extrême droite », Le Pen et Mégret, s’affrontaient tout en additionnant leurs suffrages : 16,86 % plus 2,34 %, soit  19,20 %, score supérieur aux 17,90  % recueillis par l’héritière de Saint-Cloud. (Même si le nombre des voix a augmenté, effet mécanique d’un plus grand nombre d’inscrits et donc de votants). Ensuite, le total des suffrages de droite au sens large du terme, -Sarkozy, Le Pen, Dupont-Aignan -, est supérieur à celui de toutes les gauches réunies,  les électeurs de Bayrou étant à retrancher des deux « camps ». Quant à l’étrange Cheminade, ses 89 572 voix iront sans doute vers la planète Mars…

 

Ceci étant dit, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, Hollande est donné gagnant pour l’instant au deuxième tour. C’est sans doute l’un des objectifs de la Présidente du Front National qui croit naïvement  qu’avec sa politique de dédiabolisation, une UMP éclatée tomberait dans son escarcelle.


Mais  pour réaliser ce scénario, il nous faudrait de ce côté-ci des Alpes, un Berlusconi, quoique l’on puisse penser du personnage, qui n’hésita pas, lui, à faire l’union des droites   italiennes avec la Ligue du Nord, Forza Italia et un ersatz de MSI sous la conduite d’un Gianfranco Fini « repenti ». (Mais, hélas, pour quels résultats ?) En France, je ne vois pas un Copé dont les dents râpent le parquet ni un Fillon au look de croque-mort, se lancer dans une telle démarche. Une fois que l’on a dit cela, reste l’attitude à avoir le 6 mai prochain. Comme dimanche dernier, les nationalistes, nationaux et autres identitaires se disperseront : les uns choisissant d’aller à la pêche, les autres glissant un bulletin blanc ou nul ou encore votant pour l’un des deux candidats restés en piste.

 

Pour moi, l’idée que le prétendant socialiste, terne comme un employé de banque proche de la retraite,  puisse accéder à l’Elysée, m’est totalement insupportable. Etre obligé d’accrocher son portrait dans ma mairie et de siéger au conseil municipal sous son regard  de taupe me donneraient, déjà des boutons (forcément roses…) ! Et s’il n’y avait que lui, mais il faudra supporter le retour des Guigou, Lang, Moscovici, Fabius et autres éléphants échappés de la ménagerie PS ! Imaginez une Effa Choly ministre de la justice ou Cécile Duflot secrétaire d’état à l’environnement : au secours ! Un Président de Conseil général qui a mis son département en faillite en dilapidant, par exemple, en gadgets pour collégiens l’argent public, est-il qualifié pour serrer les boulons de la Maison France ?

Je sais, je sais, j’entends les murmures désapprobateurs qui montent de nos rangs rien qu’à l’idée qu’il faille reconduire  l’ancien maire de Neuilly à la tête de l’Etat, un baratineur de foire qui  vendrait un réfrigérateur  à un esquimau. Mais comme l’écrit justement Bernard Antony de l’Institut du Pays Libre, il y a  « le moindre pire » que je qualifierai de « moindre mal ».  Si Hollande était élu, ce qu’à Dieu ne plaise, il y a gros à parier que le temps des persécutions, inéluctablement, sous la pression de ses alliés, reviendrait pour notre camp. C’est une grave illusion que de croire que la crise ou l’effondrement du système nous profiteraient. Convaincu, par mille « détails » comme dirait l’autre, que Hollande ou Sarkozy ce n’est pas du « pareil au même », que la « politique du pire est la pire  des politiques », c’est en me bouchant les narines et en fermant les yeux, que je glisserai dans l’urne de mon bureau de vote un bulletin au nom du sortant. Il y a péril dans la demeure. Avec Hollande c’est garanti, l’immigration et ses collabos feront la loi et nous n’aurons que trois alternatives : raser les  murs, entrer en résistance ou nous exiler ! Avec Sarkozy le doute est encore permis.

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