31 mars 2013
Ostara : le bonne déesse de Pâques !
Au IXe siècle et en cette période de l'année, les Saxons christianisés de vive force par Charlemagne continuaient à prier leur ancestrale déesse du printemps en ayant soin de lui associer quelques vénérables personnages sanctifiés par l'Eglise Romaine : " Ostara, Ostara, Terre-Mère, accorde à ce champ de croître et de prospérer, de fleurir, de porter des fruits, protège-le, que la terre repose et qu'elle elle soit féconde, comme les saints qui sont dans les cieux " ( invocation citée par notre camarade et ami Pierre Vial dans son excellent ouvrage "Fêtes païenne des quatre saisons"
Un exemple parfait pour démontrer que nous européns sommes d'un âge immense et que le christianisme "barbarisé", adapté à la sensibilité religieuse de nos lointains aïeux indo-européens, est venu naturellement se couler dans la millénaire civilisation dont nous sommes aujourd'hui les dépositaires. Comme tant d'autres personnages du fourmillement mythologique du paganisme européen, l'ancestrale déesse germanique du printemps et de l' aurore a été récupérée par une Eglise qui, pour s'implanter et perdurer, s'est acharnée à trouver un sens chrétien aux coutumes et aux rites païens enracinées dans une mémoire plusieurs fois millénaire. Et c' est ainsi que les fêtes chrétiennes de Pâques se substitueront progressivement aux antiques festivités printanières liées - chez les germains, comme chez les celtes, les italiotes, les grecs, les scythes, les slaves, les baltes, les iraniens, les indiens aryas - partout en Europe au cycle végétatif et au cycle solaire, fêtes joyeuses de l' éternel retour de la vie symbolisé par les jeunes pousses, le lait nouveau, le lièvre, le bouc, l'hirondelle ou l'oeuf.
La bonne déesse Ostara perdure dans les chrétiennes Pâques, le ''gâteau du soleil" se retrouve dans le "pain pascal", les acclamations aurorales au Sol Invictus brillent dans les flammes des cierges de Pâques. La christianisation de l'Europe ne fut pas rupture civilisationnelle profonde mais continuité enrichie et la même ferveur animaient sans doute les constructeur du Parthénon et les bâtisseurs des cathédrales. Nos traditions chrétiennes contiennent beaucoup de nos antiquités païennes, les unes et les autres ressortent d'une même infrastructure mentale issue du fond des âges, révélatrice d'une civilisation unique dont nous sommes dépositaires et qui fait que nous sommes aujourd'hui plus proches de ces cavaliers conquérants du IIIe millénaire dont les dieux allaient par trois, ancêtres de tous les peuples européens, que de n'importe lequel de nos contemporains exotiques administrativement et fallacieusement européanisé.
La longue lignée de nos aïeux ne doit pas être rompue, luttons à préserver notre Identité et notre unicité civilisationnelle ! Joyeuses fêtes du renouveau à tous !
17:17 Publié dans L' Histoire à l'endroit | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, identité, civilisation européenne, paganisme, christianisme, pâques
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