20 mars 2014
Une copine de madame Valls verbalisée: tempête place Beauvau!
Mme Valls et les 22€ introuvables ! par Jany Leroy sur Boulevard Voltaire
Branle-bas de combat dans la rue du XIe arrondissement de Paris où réside Manuel Valls. La madame du monsieur de l’Intérieur doit recevoir la visite d’une amie, son véhicule ne doit en aucun cas être verbalisé. Consigne est donnée aux forces de l’ordre de ne pas commettre l’irréparable. Carrosserie intouchable, voiture sacrée, on se recueille devant le monument… Vade retro, contravention !
Le jour dit, une pervenche par l’odeur alléchée d’une Toyota stationnée sur un « bateau » de la rue en question s’en fut promptement glisser un P.-V. sous l’essuie-glace de l’impertinente. Et youp la boum tralalère…
Enfer et damnation, horreur, malheur, mais qu’avez-vous fait, malheureuse ? Le gardien de la paix chargé de l’immunité arrive trop tard et ne peut que constater l’ampleur de la catastrophe. Le papier imprimé est là. En bas, à gauche du pare-brise. Accablant. Agité par une légère brise de printemps comme pour narguer le fonctionnaire qui a manqué à tous ses devoirs.
Alors que la madame du monsieur de la place Beauvau sort de chez elle, le gardien fort penaud s’en vient lui conter son impardonnable bévue. « Et ben, j’suis arrivé trop tard, là, dis donc… Pourtant j’ai couru, mais cette saleté de pervenche etc. » Furax, l’épouse outragée appelle immédiatement le bureau de son mari. Ça ne peut plus durer. Une Toyota qui n’avait fait de mal à personne, humiliée en pleine rue… Une amie contrainte de réunir 22 € dans les trois jours… Où trouver l’argent ? Que faire ? Mendier ? Jouer du violon dans la rue pour réunir quelques pièces ? Attaquer un fourgon blindé ? Ah non… On a une réputation à tenir… Quand même !
Comprenant la situation tragique dans laquelle sa conjointe est plongée, Manuel Valls bondit sur son siège. Outrage à amie de femme de ministre, blasphème de Toyota, haine anti-japonaise, ça ne se passera pas comme ça.
Deux heures plus tard, un commandant du groupe de sécurité du ministre de l’Intérieur appelle l’abominable gardien pour l’informer « qu’il s’occupait de faire le nécessaire ». Évaporation de P.-V., dilution du carnet à souches dans un bain d’acide sulfurique, le David Copperfield de la contredanse est aux manettes… La violoniste épouse peut reprendre le cours de ses activités, son amie n’aura pas à débourser les 22 € fatals dont elle a tant besoin pour boucler ses fins de mois. Tout est bien qui finit bien.
Outre le passe-droit immoral, cette douce historiette vient mettre à jour un niveau de pingrerie au-delà du réel. Grappillage pitoyable… Prêt à remuer ciel et terre pour une amende justifiée de 22 €… Vous avez aimé Manuel Valls censeur de comique, vous l’adorerez en marchand de tapis, effaceur de P.-V. à deux balles, petit épicier de la contravention…
Morale de cette fable en forme de question : mais que peut-il bien se passer lorsque les sommes en jeu se comptent en milliers d’euros ?
NDLR: sur le même sujet voir Jeune Nation
08:57 Publié dans Faits et gestes...chiffres et paroles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, politiciens, manuel valls, privilèges, abus de pouvoir, coruption
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