Rafler des voix : mode d' emploi à la Frêche

"Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon est bien connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche et quand il évoque sa vision de la politique et des électeurs, ça donne ceci :

" La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête, c’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. (...) Les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc. Ça a un succès fou. Ils disent, merde, il est marrant, c’est un intellectuel mais il est comme nous, quand les gens disent "il est comme nous", c’est gagné, ils votent pour vous (...)"

577 798 cons ont voté pour Georges Frêche en 2004."  Léon Smare dans le Nouveau National-Hebdo

www.national-hebdo.net

 

Sociashow !

Reims : belle envolée lyrique de Ségolène Royal qui s' est laissée aller à benettonner massivement  : " Je pense à tous ces jeunes de toutes origines et de toutes les couleurs des quartiers populaires (..) venus massivement voter à l'élection présidentielle et je les appelle à venir au PS. La France a besoin d'eux, le PS a besoin d'eux et si je suis élue, j'aurais farouchement, besoin d'eux".

L' effet Obama au grand guignol socialiste pour le plus grand bonheur de tous les Nikos de toutes les rédactions envoyés sur place pour assister à la compétition, il n' y manquait que la dame Poirot qui avait dû rester en rade à Fontenay.

Une nuance de taille cependant : rien que des visages pâles parmi les finalistes ! Barack c' est bien mais de là à laisser sa place à un éléphanteau venu d' ailleurs... il y a quand même des limites !

Yves Darchicourt

(illustration in www.fdesouche.com )

FMI : DSK tout blanc !

On l' aurait parié ! Pivot du nouvel ordre mondial, le FMI se devait de garder intacte une image d' austérité laborieuse et d' intégrité rigoureuse. Ce fut donc avec un petit gloussement satisfait que du PS à l' UMP on a jugé bon de saluer l' admonestation de principe infligée à Dominique Strauss-Kahn, lavé de tout soupçon d' abus de position.

C 'est tout juste même si le vert galant n'est pas présenté comme une innocente victime des efforts conjugués d' un démon de midi et d' une succube magyare acharnés à ternir sa réputation d' indispensable besogneux dévoué corps et âme au bien public. A peine menacé du martinet en cas de récidive de "manque de jugement", l' irremplaçable DSK restera donc aux USA...au grand soulagement peut-être de ses amis en gauche-caviar peu désireux de voir l' ityphallique hanter leurs pince-fesses.

L' affaire est close !

Yves Darchicourt

Paroles d' Huchon!

Traîné (en appel) sur les bancs de justice pour "prise illégale d' intérêt, emplois fictifs et favoritisme", le très strausskhanien président du Conseil Régional d' Ile de France devrait s' en tirer à bon compte, le procureur n' ayant requis qu' une peine de principe dans laquelle l' inégibilité serait "disproportionnée" !

A moins que les Juges d' en décident autrement, si par malheur pour lui, ils restaient insensibles à son profil bas, ses déclarations misérabilistes et à ses dificultés de fin de mois : " au conseil régional, je touche une indemnité d' environ 5000€par mois; or j'ai des dettes, des enfants à charge, il n'est pas choquant que j' aie eu une activité annexe " a cru bon de pleurnicher le besogneux pour justifier, notamment, sa participation à la direction de la société de consultants Progress où, par le plus grand des hasards, émarge aussi la dame Le Texier, son "intermittente du spectacle" d' épouse.*

Il est vrai que 5000€ par mois, c' est bien peu en ces temps de récession, de crise financière, de valse des étiquettes, de chômage croissant et d' austérité annoncée... on a un train de vie à assurer quoi merde ! La gauche caviar dans toute sa splendeur ! C' est combien déjà le minimum vieillesse?

Yves Darchicourt      *source Novopress

 

Segoshow !

"Je cesserai de faire de la politique quand les politiciens arrêteront de nous faire rire" répondait en substance Coluche à ceux qui lui reprochaient un irrespectueux mélange des genres lors de l' annonce de sa candidature aux élections présidentielles de 1981. Une phrase qui garde aujourd 'hui toute sa saveur à chaque déploiement du sarkobarnum et que Ségolène Royal a dernièrement fait scintiller au zénith du Zénith.

On a sans doute pas encore cessé de gloser sur la prestation abracadabrantesque de l' échevelée en camisole bleuâtre laquelle entend bien d' ailleurs imposer son image de comique-troupier au PS pour tenter de damer le pion de Sarközy dans la politique-spectacle. Que vont décider de faire ses trois rivaux en motions? Trancher par un sérieux professoral et une austérité de huguenot ou surenchérir dans le grand guignol? Tout est à craindre ou à espérer : alors laissons nous aller à imaginer un instant Benoît en Auguste grincer de la faucille musicale, Bertrand frétiller en pétomane emplumé ou Martine frenchcancaniser sur un tonneau de bière. Les occasions de rire deviennent tellement rares, au PS et ailleurs ! Et puis surtout, pour paraphraser Rivarol, c' est quand ils cessent d' estimer - et de respecter - que les Peuples cessent d' obéir et qu' inévitablement un jour ils balaieront ces clowns qui nous gouvernent ou qui ont l' ambition de le faire.

Yves Darchicourt    ( illustration in Novopress )