François Hollande : vers la Terreur linguistique!

Mentionné dans notre belle langue française vers 1500 selon le Petit Robert, venu du latin ratio par l'italien razza, le mot race n'a pas l'heur de plaire à François Hollande qui ne le supporte pas, surtout dans un paragraphe de la Constitution. On peut se demander si l'homme s'est laissé aller à prôner l'épuration linguistique dans une soudaine et quasi vaudouesque illumination durant un meeting parisien consacré à l'Outre-Mer et rassemblant un public aussi coloré que chauffé à blanc, ou pour inconsciemment démontrer que le PS avait toujours l'art et la manière de sodomiser les diptères.

Mais on peut aussi se demander si l'apparent égarement du candidat socialiste n'illustrait pas en fait son attachement aux pratiques de ses "grands anciens", ceux de la Révolution Française, les "pères fondateurs" de la République jacobine acharnée à faire table rase pour édifier un monde nouveau coupé du passé au besoin par la force. Ainsi et pour s'en tenir aux "mots", on peut évoquer les décrets de 1793/1794 interdisant "monsieur ou madame" (remplacés par citoyen/citoyenne), proscrivant le "vous" et imposant le tutoiement, mettant en place le ridicule (et fort peu pratique) Calendrier Républicain (qui -outre la "poétisation" des noms de mois- vouait les jours à des produits du terroir), interdisant les prénoms trop liés à "l'ancienne superstition" (remplaçant Pierre, Marie ou Jean par Brutus, Liberathe ou Cerisier) Et puis il y eut aussi les décrets imposant une cure de déchristianisation au pays en interdisant les toponymies contenant des termes "féodaux" ( saint, sainte,roi ou comte...devenant Marat, Régénéré,Libre ou Sans-Culotte ) ou coupant les "citoyens" de leurs racines en proscrivant formellement les "idiomes féodaux", c'est à dire les patois et les langues régionales. Et tout cela sous peine de sanctions, les plus graves parfois!

On a parlé de la "connerie" hollandaise dans cette affaire. Certes, et elle est belle..! car elle révèle un "flamby" digne de ses modèles, les enragés déguisés en humanistes, ceux qui voulaient "changer l'Homme" en changeant jusqu'à son vocabulaire, et qui en vinrent à instaurer la Terreur.   

         

Dominique Strauss-Kahn : l'affaire !

Emoi de circonstance, larmes de crocodile ou joie soigneusement cachée chez les politiciens et délicieux frisson annonciateur de belles audiences ou de grosses ventes dans les rédactions  : DSK apalgué comme un vulgaire par des cops du NYPD, traîné dans un commissariat de Harlem et menacé des foudres de la Justice US qui ne rigole pas avec les satyres !

Pensez donc ! Le mètre-étalon des technocrates de la finance internationnale, le parangon des oligarques de l'économie planétaire, le serviteur modèle des fortunes anonymes et vagabondes, l'espoir vivant de la bourgeoisie socialisante française, l'enfant chéri de l'Etat Hébreu...inculpé de violences sexuelles, séquestration, tentative de viol sur une employée d'hôtel et susceptible de terminer sa carrière au pénitencier de Rikers parmi des brutes innomables en général peu amènes avec les pointeurs.

Impensable ! D'ailleurs on commence à le lire ou à l'entendre ici ou là : le Cerveau, le si immense économiste a été piégé, le grand homme politique si dévoué et si désintéressé est victime d'une machination. On lui a reproché mesquinement sa maîtresse au FMI, sa Porsche, son fort confortable patrimoine immobilier, son train luxueux de bobo de la gauche ultra-caviar...on l'accuse maintenant de donner dans les amours ancillaires un tant soit peu forcées ! Et même si...le responsable en serait de toute façon la Direction du Sofitel de Manhattan qui n'emploie pas que des chambrières d'âge canonique ! 

On verra bien ce qu'il va en advenir, en attendant si le présumé coupable nie les faits, le Procureur US semble décidé à poursuivre et la plaignante maintient ses déclarations. 

A suivre...YD     illustration : New-York Daily News