C' est à se demander s' il ne l' a pas fait exprès le bougre ! La petite phrase de Brice Hortefeux, sensée être l' évènement principal de la semaine écoulée pour la plupart des faiseurs d' opinion patentés, n' est -elle pas simplement une péripétie programmée dans une sorte de jeu de rôles au sein du gouvernement : Hortefeux jouant celui du "
méchant" dont les gesticulations et les dérapages "
racistes" sont faits pour abuser encore une fois, parmis les électeurs "
souchiens", ceux qui, jusqu' alors séduits par la droite nationale, ont rallié Sarközy aux dernières présidentielles, éblouis par ses rodomontades viriles en matière de sécurité et de politique d' immigration. Ces mêmes électeurs qui auront à se prononcer dans quelques mois aux régionales et qui, indécrottables, ont pu ne pas apprécier certaines mesures gouvernementales comme le quasi-retrait de tout possibilité de contrôle ADN sur les candidats au rapprochement familial ou sur la délivrance, désormais mise en oeuvre, de "
visas long séjour valant titre de séjour" lesquels, selon Eric Besson lui-même - devraient concerner quelques 100.000 étrangers par an et dont on sait fort bien qu' il y en aura plus une fois les vannes ouvertes et que tous ou presque s' incrusteront chez nous.
Si on y ajoute la déferlante continue de clandestins, les quelques 20.000 expulsions promises pour l' année semblent bien dérisoires dans la comptabilisation des allogènes présents sur notre sol. Et pourtant "
c' est quand il y en a beaucoup qu' il y a des problèmes " semblait penser Hortefeux ! Marie-Paule Darchicourt ( illustration : dernier numéro de Rivarol )
