Une leçon bien apprise!

      Elodie n'a pas de chance dans la vie: elle a 16 ans et doit vivre au Centre Educatif de Saint-Quentin dans l'Aisne.

      Elle a moins de chance encore en cette nuit de fin juillet dernier quand elle tombe sur cinq drôlesses de 14 à 17 ans ( co-pensionnaires du Centre et dont les prénoms n'ont jamais été cités ) qui s'en reviennent de goguette après avoir fait le mur! Elle n'a plus de chance du tout quand celles ci décident de passer un moment avec elle dans sa chambre: en fait de longues heures durant lesquelles trois harpies vont la " travailler au corps " pendant que les deux autres font le guet. Elodie est rouée de coups, tailladée au visage et à un bras avec des lames de rasoir et une paire de ciseaux, ses tortionnaires répandent sur les blessures ouvertes du parfum, du déodorant et de la mousse à raser, puis tentent de l'étrangler avec un fil électrique. Le mauvais sort s'acharne sur la pauvrette, une surveillante émerge des bras de Morphée, fait sa ronde...et ne s'aperçoit de rien. C'est bien tardivement que les cris de la malheureuse finiront quand même par la reveiller tout à fait et que le calvaire d'Elodie prendra fin.

     Mais a t-il réellement cessé le calvaire? Ce n'est pas certain, car décidément, Elodie n'a vraiment pas de chance. Les furies qui l'ont martyrisée ne sont pas complètement idiotes et " bien qu'elles n'en ont pas l'air " selon la procureure, elles sont d'ascendance algérienne ( du côté maternel semble t-il ) et elles ont très bien mémorisé la leçon serinée par les " zassos": elles déclarent maintenant avoir agi ainsi parce qu'Elodie aurait proféré des injures racistes à leur encontre! Elles ont quand même été mises en examen pour des " actes de barbarie aggravée ", mais ont changé de foyer sans passer par la case prison. Il est vrai que réagir au racisme, même supposé, c'est quasiment l'excuse absolutoire assurée! La pauvre Elodie peut même craindre le pire...si Mouloud -du- MRAP s'en mêle, c'est elle qui risque d'être condamnée!       YD