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01 octobre 2006

Lâchetés!

medium_5716920_p.jpg         " Comme jadis avec le communisme, l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique...l'Islam se présente comme une alternative au monde occidental...violences et intimidations sont utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l'Islam, pour imposer une chape de plomb sur le monde. Le Pape Benoît XVI en souffre la cruelle expérience...Il faut appeler l'Occident le monde libre par rapport au monde musulman " Ce sont quelques une des phrases écrites et publiées par le professeur de philosophie Robert Redeker dans une " tribune libre " du Figaro du 19 septembre dernier qui lui ont valu d'être menacé de mort, de ne plus pouvoir enseigner à Toulouse et depuis de vivre caché sous haute protection policière.

     Il n'est pas le premier à subir ainsi les foudres des islamistes: on se souvient des fatwas lancées contre Salman Rusdie en 1989 ( pour ses Versets Sataniques ) ou contre Talisma Nasreen en 1993 ( pour ses écrits sur la condition féminine en pays d'Islam ); il faut rappeler aussi les assassinats de la journaliste Zahra Kazemi à Téhéran en 2003 et du cinéaste Théo Van Gogh à Amsterdam en 2004. Et puis, il y a eu le déchaînement contre le journal danois Jylland Posten l'an dernier. 

     On a appris cette semaine que la directrice du Deutsche Opera de Berlin, sur les " conseils " de la police régionale et par craintes de représailles islamistes, avait déprogrammé la représentation de " Idoménée, roi de Crète ", premier grand opéra de W.A Mozart. Mme Kirsten Harms avait expliqué mardi dernier, que " la production présentait un risque incalculable relatif à la sécurité du public et des collaborateurs de l'Opéra " Pourquoi? Simplement parce que l'adaptation faite par Hans Neuenfelds montrait Idoménée devant les têtes tranchées de Poséidon, Boudha, Jésus et...Mahomet! On constate ainsi que les " barbus " n'ont même plus besoin de s'égosiller, certains anticipent jusqu'à leurs froncements de sourcils.

      Certes, en tant que Chancelier, Angela Merkel a déclaré que " l'auto-censure n'est pas tolérable...nous devons faire attention à ne pas reculer davantage face à la peur créee par les islamistes radicaux..." mais elle n'a pris aucune mesure pour que le spectacle puisse se dérouler comme prévu. Quant à Gilles de Robien, ministre du professeur Redeker, il s'est contenté de l'assurer " de sa solidarité dans cette épreuve et condamner avec la plus grande fermeté les menaces dont il est l'objet ", ajoutant toutefois que Robert Redeker " aurait dû se montrer prudent, modéré et avisé en toutes circonstances "...et il n'a rien fait d'autre!

       Comme dans l'affaire entourant les propos de Benoît XVI, ces deux évènements étaient l'occasion pour les dirigeants européens d'adopter un front uni de fermeté face aux opérations de " testing " des islamistes sur le degré de résistance de notre civilisation: de fermeté dans les paroles mais aussi et surtout dans les actes. Une occasion de manquée, c'est le mot de lâcheté ( pour ne pas dire complicité ) qui vient à l'esprit.

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