Génocides oubliés

   Il y a un siècle à peine, plusieurs centaines de milliers " d'indiens " Guarani-Kaiowa du Brésil vivaient libres sur 25% de l'état du Mato-Grosso, soit sur un territoire équivalent à la surface de l'actuel Portugal. De nos jours, ils sont moins de 30000, confinés sur 1% de ce même état, ce qui ne représente guère plus que la surface de 60 stades de football! Leurs frères de peuple du Cerro-Marangatu ne sont plus que 400 environ, parqués sur moins de 9 hectares.

   Les Guarani-Kaiowa du Brésil ont été sacrifiés aux intérêts mondialistes de l'agro-alimentaire: dépossédés de leurs territoires, entassés sur de très petites parcelles cernées par les grandes plantations de soja notamment, ils ne peuvent plus pratiquer librement leurs activités traditionnelles de chasse, de pêche et d'horticulture. C'est tout un Peuple, devenu gênant, que l'on s'acharne à faire disparaitre petit à petit: un génocide silencieux qui n'intéresse personne.

   Les guarani-kaiowa ne constituent en France ni un lobby, ni un potentiel électoral et leur génocide ne fera sans doute jamais l'objet d'une quelconque "obligation de mémoire" Il fait partie de ces génocides volontairement "oubliés" comme celui des autres peuple amérindiens, celui des populations de Vendée ou ceux perpétrés au nom du communisme en Lituanie, en Ukraine, en Albanie ou au Cambodge. La caste du "politiquement correct" a la mémoire sélective et l'indignation partiale. C'est en cela aussi qu'elle est méprisable!     MPD    (photo: Barbara Brändli)