Halloween: un pied dans la tombe!

    

     La célébration commerciale importée des USA, qui avait culminée en l'an 2000, périclite encore un peu plus cette année en France et ne semble plus guère faire recette qu'à Euro-Disney. Certes les devantures des magasins se sont encore ornés de citrouilles, de sorcières ou de toiles d'araignée et des enfants déguisés ont quémandé des friandises, mais dans l'ensemble le coeur n'y était plus. En revanche, les cimetières n'ont jamais été autant fréquentés et fleuris: comme si nos compatriotes retrouvaient la symbolique religieuse traditionnelle de cette période de l'année et le désir inconscient de s'accrocher à leurs racines.

     Pour nos lointains "ancêtres les Gaulois" novembre était le début de l'année, le mois des sacrifices, des vents et des morts qui précédait et annonçait la période religieuse essentielle du solstice d'hiver. Durant les trois premiers jours, ils fêtaient alors Samonios en organisant des rassemblements autour des feux sacrés et en communiant avec les ancêtres. Les morts alors étaient censés revenir un temps parmi les vivants: occasions de mascarades et de charivaris pour effrayer les esprits mauvais. Pour s'implanter, l'Eglise catholique s'est vue contrainte de christianiser cette période de l'année en la vouant à "tous les saints" et aux "trépassés"; dans l'imaginaire populaire, ces deux célébrations ont cependant continué à se confondre dans celle des ancêtres. 

   L' Halloween yankee n'est plus qu'un pâle reflet sans âme de ces antiques célébrations dont il importe de retrouver la portée symbolique en ces temps incertains où notre Identité même est menacée.      YD