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09 février 2008

Merci patron!

691ec4624318d2b18abad2bba1056607.jpgReconnaissant Idriss Déby, et on le comprend ! Sarközy vient de l'aider à garder son trône menacé par des troupes hostiles. Certes, officiellement, les forces françaises positionnées au Tchad ont observé une stricte neutralité dans le conflit, se contentant d' évacuer nos ressortissants. Une neutralité pour le moins bienveillante quand on sait que la France est restée le ferme soutien des forces "loyalistes" dans trois domaines essentiels: l'approvisionnement en munitions, la logistique et le renseignement. Par ailleurs, le processus d' évacuation a permis de justifier le contrôle de l' aéroport de N'Djamena, emplacement stratégique primordial dont les "rebelles" n' ont pas osé s' approcher et d'où Déby a pu lancer ses hélicoptères de combat, fer de lance de sa contre-offensive.

Idriss se devait pour le moins de prouver sa reconnaissance : se sera la grâce souverainement accordée aux zozos de Zoé, laquelle pourait intervenir, dit-on dans les milieux bien informés, vers la fin février/début mars - un peu avant le premier tour des municipales et des cantonales - histoire de permettre juste à temps une bonne couche de médiatique larmoyant en direction du bon peuple choqué (?) par la condamnation des "humanitaires-égarés-dont-on-sait-bien-qu'ils-ont-un-bon-fond-mais-qui-seront-libres-gràce-au-président-Sarközy" Seul, le chef des ravisseurs, Eric Berteau, effectuerait un peu de sa peine encore. Sans doute pour finir d'écrire un livre sur le bien fondé des filières d'immigration clandestine! 

Il paraît même que Sarközy irait rendre visite à Idriss à la fin du mois, histoire sans doute de rentrer avec les grâces : on va avoir du show, du vrai!   Yves Darchicourt

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