28 août 2011
Affaire Strauss-Kahn : provisoire clap de fin pour le volet américain !
Ce dernier mardi, émission spéciale sur RTL : l'acte ultime de l'affaire Strauss-Kahn en direct ! A croire que la France entière s'était figée, le regard des citoyens rivé sur la ligne bleue de Manhattan où se jouait l'avenir judiciaire du grand économiste. Le pompon médiatique est atteint lorsqu'on apprend que, parvenu en salle d'audience, après une arrivée digne d'un chef d'état - grossissement épique dû sans doute aux luxueuses limousines utilisées par le couple exemplaire et sa suite - DSK avait esquissé un sourire : risette confiante ou résignée ? Angoisse ! L'annonce libératrice qui arrive enfin - abandon des poursuites pénales - n'a d'ailleurs pas mis fin au saugrenu radiophonique. L'animateur de service croit bon de laisser fort longuement s'épancher la satisfaction larmoyante d'Ivan Levaï dont la seule référence est d'avoir été le premier monsieur Sinclair et d'être intimement persuadé que son congénère et successeur auprès de l'ex-présentatrice télévisuelle ne peut être qu'un brave homme injustement calomnié et fort heureusement innocenté : " le beau-père de mes enfants, et un bon beau-père, ne peut en aucun cas être un violeur " ...à ce niveau d'avis autorisé il n'y a plus rien à dire !
Arrêtons les mômeries, Strauss-Kahn n'a pas été jugé, il n' a donc été ni innocenté, ni même blanchi comme les médias le répèteront à l'envie. L'Etat de New-York a renoncé aux poursuites mais les faits demeurent en épée de Damoclès, les éléments d'enquête aussi, notamment le rapport médical et les résultats d'analyses qui attestent de rapports précipités entre la chambrière et le politicien en rut. Contrairement à ce qu'a lancé l'avovat mariniste Gilbert Collard, le Procureur Vance n'a pas failli par manque de virilité*. L'élu politique qu'il est ne pouvait pas risquer de perdre un procès où le doute d'un seul membre du Jury fait capoter l'accusation, dans un pays où les avocats disposent de moyens d'action si exhorbitants qu' il n'y a pas que dans les séries-télé que des jurés sont "troublés", intimidés ou stipendiés par les défenseurs d'un prévenu influent et richissime. Pour Cyrus Vance et son administration, il était sans doute moins préjudiciable d' abandonner les poursuites dans une affaire qui reste ouverte à procès civil. Sans compter qu'il y a maintenant le volet français avec la procédure Banon.
Une décision certes bien amère pour la victime new-yorkaise mais dont on dira ici qu'elle a au moins le mérite de contribuer à liquider politiquement Strauss-Kahn en laissant planer le doute. Et puis, le "bonheur des dames" - catalogué désormais adepte des relations précipitées style lapin rapide - a annoncé son vif désir de rentrer dans son pays : alors, comme il dit penser chaque matin à ce qu'il pourrait faire pour Israël... bonne Aliyah ! YD
* en substance sur RTL : " on sait maintenant que Dominique Strauss-Kahn a un sexe mais aussi que le Procureur Vance n'a pas de couilles "
16:29 Publié dans Faits et gestes...chiffres et paroles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, usa, new-york, justice, strauss kahn, délinquance sexuelle
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