03 décembre 2011
SNCF : grève et "big bang" ! vers une révolte des "usagers" ?
Ils nous font de plus en plus aimer le train ! D'un côté la CFDT a déposé un pré-avis de grève des conducteurs pour toutes les fins de semaine de décembre (du vendredi midi au lundi 8h00) à compter du 9 et de l'autre, la SNCF va modifier 85% des horaires à partir du 11 décembre. Ces deux évènements ont un point commun : le mépris absolu de ceux que l'on nomme hautainement les "usagers" tant par les professionnels du syndicalisme que par les technocrates de la Direction.
Il y a longtemps que les cheminots n'ont plus rien à voir avec les personnages de la "Bête Humaine" couverts de sueur et de suie, ruisselant et ahanant dans une cadence infernale pour un salaire de misère et pourtant les camarades syndiqués de la FGAAC-CFDT (qui représente 30% des conducteurs) envisagent gaiement de perturber les transports ferroviaires au moment des congés de Noël, comme un point d'orgue aux grèves successives de l'année. Et pourquoi ? Parce que les agents de conduite ( emploi garanti, salaire conséquent, retraite précoce ) auraient un "sentiment de malaise" et qu'il faut bien que le délégué syndical justifie sa "décharge" d'horaire..."l'usager" appréciera !
Quant aux technocrates qui pensent pour "l'usager" et se fichent pas mal de l'avis du vulgaire, ils annoncent sereinement leur "big bang": un changement brutal des horaires passé en force sans quasiment de concertation même lorsque cela pose de graves problèmes aux voyageurs ( 200 cas relevés ) notamment en entrainant des abandons de dessertes ou des ruptures de correspondances. Et tout cela pourquoi? Parce que des rénovations de lignes, la mise en chantier de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, des projets de cadencement ont été programmés tous à la fois, conconctés technocratiquement sans souci de "l'humain", sans que les premiers intéressés soient convenablement informés et consultés.
Il faudra bien arriver à faire comprendre à tous ces gens que le citoyen utilisateur du rail n'est pas un "usager", c'est un client et c'est son argent qui fait vivre ceux qui émargent à la SNCF, syndicalistes ou cerveaux de la Direction. Et même s'il ne peut, à ce jour, porter sa clientèle ailleurs, le client a son mot à dire. Et des moyens de riposter autrement qu'en refusant de présenter le titre de transport qu'il a payé comme le suggèrent diverses associations "soft" d'usagers mais tout simplement en ne payant plus, en devenant, pourquoi pas, un "usager" sans billet...juste le temps d'être pris en considération.
18:09 Publié dans On marche sur la tête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, société, transports, sncf, syndicats, résistance
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