SNCF: hausse des tarifs et régularité des retards!

Les "usagers" de la SNCF vont recevoir leurs traditionnelles étrennes de fin d'année: une belle augmentation des tarifs imposée par l'entreprise que son privilège de monopole rend incontournable notamment pour nos malheureux compatriotes contraints de s'entasser quotidiennement dans ces véritables fourgons à bestiaux que sont la plupart des TER, à la ponctualité hasardeuse, en croisant les doigts pour qu'une grève surprise ne vienne pas transformer leur pensum journalier en cauchemar.

C'est qu'il faut "améliorer la qualité du service offert aux voyageurs" a daigné expliquer du bout des lèvres un fonctionnaire du Secrétariat d'Etat aux Transports ajoutant que la SNCF pourra ainsi "poursuivre ses investissements en termes de maintenance ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients». Alors va pour une augmentation des tarifs de 2,60% au 31 décembre prochain, une sorte de record en ces temps où l'inflation annuelle tourne autour de 0,30%

Nul doute que de somptueuses lignes TGV donneront toute satisfaction aux hommes d'affaire et aux cadres A en déplacement soucieux de gagner vingt minutes de temps de trajet sur un Paris-Toulouse mais les Teristes eux pourront toujours s'aligner pour obtenir régularité, ponctualité, amabilité et sécurité.

Juste pour rappeler aux hiérarques de la SNCF que les "usagers" sont avant tout des clients, ceux-ci pourront toujours faire remonter leur insatisfaction suite aux sempiternels retards de leurs trains en imitant ce "navetteur" flamand qui lors du contrôle de son billet ne le présente au préposé qu'avec "un retard indépendant de sa volonté" Juste retour des choses.

 

SNCF : grève et "big bang" ! vers une révolte des "usagers" ?

Ils nous font de plus en plus aimer le train ! D'un côté la CFDT a déposé un pré-avis de grève des conducteurs pour toutes les fins de semaine de décembre (du vendredi midi au lundi 8h00) à compter du 9 et de l'autre, la SNCF va modifier 85% des horaires à partir du 11 décembre. Ces deux évènements ont un point commun : le mépris absolu de ceux que l'on nomme hautainement les "usagers" tant par les professionnels du syndicalisme que par les technocrates de la Direction.

Il y a longtemps que les cheminots n'ont plus rien à voir avec les personnages de la "Bête Humaine" couverts de sueur et de suie, ruisselant et ahanant dans une cadence infernale pour un salaire de misère et pourtant les camarades syndiqués de la FGAAC-CFDT (qui représente 30% des conducteurs) envisagent gaiement de perturber les transports ferroviaires au moment des congés de Noël, comme un point d'orgue aux grèves successives de l'année. Et pourquoi ? Parce que les agents de conduite ( emploi garanti, salaire conséquent, retraite précoce ) auraient un "sentiment de malaise" et qu'il faut bien que le délégué syndical justifie sa "décharge" d'horaire..."l'usager" appréciera !

Quant aux technocrates qui pensent pour "l'usager" et se fichent pas mal de l'avis du vulgaire, ils annoncent sereinement leur "big bang": un changement brutal des horaires passé en force sans quasiment de concertation même lorsque cela pose de graves problèmes aux voyageurs ( 200 cas relevés ) notamment en entrainant des abandons de dessertes ou des ruptures de correspondances. Et tout cela pourquoi? Parce que des rénovations de lignes, la mise en chantier de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, des projets de cadencement ont été programmés tous à la fois, conconctés technocratiquement sans souci de "l'humain", sans que les premiers intéressés soient convenablement informés et consultés.

Il faudra bien arriver à faire comprendre à tous ces gens que le citoyen utilisateur du rail n'est pas un "usager", c'est un client et c'est son argent qui fait vivre ceux qui émargent à la SNCF, syndicalistes ou cerveaux de la Direction. Et même s'il ne peut, à ce jour, porter sa clientèle ailleurs, le client a son mot à dire. Et des moyens de riposter autrement qu'en refusant de présenter le titre de transport qu'il a payé comme le suggèrent diverses associations "soft" d'usagers mais tout simplement en ne payant plus, en devenant, pourquoi pas, un "usager" sans billet...juste le temps d'être pris en considération.

 

 

Retraites : les nantis de la grève !

Parmi les habituels pépipatéticiens du bitume, les plus acharnés sont sans conteste, une fois de plus, les fonctionnaires ou assimilés et parmi eux les damnés du rail, cheminots et r.a.t.pistes, lesquels sont, de l' ensemble des travailleurs français, les moins concernés par la réforme des retraites.

Aucun des 160000 salariés de la SNCF, aucun des 44000 employés de la RATP n' est menacé de partir en retraite à 62 ans...ni d' ailleurs à 60 ans ! Ils sont actuellement retraités à 55 ans, voire à 50 ans pour les conducteurs de locomotives ou de rames de métro, et la réforme ne les alignera pas sur le régime général puisqu' ils auront le privilège de bénéficier de leur retraite à 57 ou 52 ans et ce...en 2023, alors que le salarié du privé travaillera jusqu' à 62 ans dès 2018 !

Et ce privilège n' est pas le seul, si l' on en croit l' association " Sauvegarde des Retraites qui publie ce tableau : ( on pourrait y ajouter le 13e mois de retraite à la ratp )

  

	RATP	SNCF	Régime général
Calcul de la pension	Sur les 6 derniers mois de salaire	Sur les 6 derniers mois de salaire	Sur les 25 meilleures années dans le régime général et la totalité de la carrière pour les complémentaires
Montant de la retraite garanti	A 100 %	A 100 %	Non garanti
Réversion	Sans conditions	Sans conditions	A partir de 55 ans et sous condition  de ressources
Age légal de départ à la retraite après la réforme	52 ou 57 ans en 2023	52 ou 57 ans en 2023	62 ans dès 2018

Cela ne les empêchera pas, sans vergogne aucune, de prétendre garder leurs privilèges exhorbitants en paralysant les transports publics, en continuant d' écraser le si vulgaire usager ( on ne dit jamais le client ) du mépris du nanti pour le besogneux, le non-fonctionnarisé, le simple trimard qui ni les moyens ni les otages à prendre pour s' opposer à une réforme dont il sera la première et essentielle victime.       

source : www.sauvegarde-retraites.org

 

Nieu-Coudekercke ( Coudekerque-Branche ) : caillassages de bus en série

 

Depuis mercredi soir, le quartier Hoche de Coudekerque-Branche n’est plus desservi par les véhicules de DK Bus Marine. La semaine dernière, dans les colonnes du Phare dunkerquois, les chauffeurs, victimes de caillassages en série depuis un mois (15 au total) exprimaient leur ras-le-bol.

Franck Hogard, délégué syndical (CGT) brandissait la menace du boycott des quartiers présentés comme propices au caillassage :  » Notre menace est aujourd’hui très précise, ll y a une forte poussée de la base. Nous avons décidé de ne plus desservir après 19h les quartiers où se produisent des caillassages. C’est aux autorités de se saisir du problème. »

La menace a donc été mise à exécution. Mercredi soir, aux alentours de 21h, lors de la dernière rotation des bus dans le quartier Hoche de Coudekerque-Branche, un chauffeur a été blessé par un projectile. Jeté à proximité du chauffeur, l’engin a d’abord fait exploser la vitre, les débris venant ensuite blesser le chauffeur à l’oeil. Transporté aux urgences dans la foulée, le chauffeur est sorti tard dans la nuit. Ce jeudi, aucun car de DK Bus Marine ne circulait dans le quartier Hoche de Coudekerque-Branche.

source : Le Phare Dunkerquois via Flandre-Presse   http://flandrepresse.info/

Transports publics dans le Nord : quand les élus socialistes privilégient une multinationale !

C' est donc une branche du Groupe Veolia qui a emporté le marché d' attribution des transports publics du réseau " arc en ciel " dans le douaisis, le valenciennois et le cambraisis pour huit ans à compter de septembre prochain et ce gràce aux élus socialistes du Conseil Général du Nord. La multinationale a été estimée " techniquement et financièrement meilleure " par rapport au consortium de pme régionales mené par l' entreprise Dupas-Lebeda et c' est sans remord aucun que les socialistes ont fait " le choix du mieux disant, pas celui du coeur "

Mieux-disant peut-être ( à 3% près ) mais sans garantie sérieuse pour l' avenir tant pour les salariés que pour les usagers. Une fois son monople assuré par la ruine de ses concurents, rien n' empêchera Veolia de dégraisser le personnel que le Groupe s' est engagé à reprendre et rien ne l' empêchera non plus de fermer les lignes jugées non ou pas assez rentables, alors que, par un maillage étroit, les pme régionales assurent une desserte jusque dans les petites communes.

Les multinationales oeuvrent dans l' intérêt unique de leurs actionnaires. Pourquoi Veolia ferait-elle exception ? une multinationale pour qui l' argent a si peu d' odeur qu' elle n' hésite pas à travailler avec les colonies juives incrustées en Palestine au mépris du droit des peuples, sous la protection de Tsahal et des milices coloniales !

En attendant, le dirigeant de Dupas-Lepeda a introduit un référé pardevant le Tribunal Administratif...dernier espoir pour le Groupement de PME de conserver le marché du transport public dans le sud du département.

YD