Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12 juin 2014

Vers une fournée de mots interdits à certains? La liberté d'expression bafouée!

Accepter les règles du jeu des médias, c’est déjà se soumettre.

par Luc Pécharman  Délégué régional de la NDP et de Synthèse nationale en Flandre Artois Hainaut

france,front national,jean-marie le pen,médias,politiquement correct,liberté d'expressionDepuis 2007, date à laquelle je n’ai plus renouvelé mon adhésion au FN et j’ai quitté toute responsabilité au sein du mouvement, je m’étais fait une règle de ne pas commenter, ou alors très peu, la vie de mon ancien parti. Non que je n’ai rien eu à dire, mais je ne souhaitais pas que ça puisse être interprété comme quelque forme d’amertume que ce soit. Je crois au combat, pas aux regrets.

Mais aujourd’hui la coupe est pleine. Le lynchage de JMLP par les cadres de son propre parti est non seulement indigne, mais politiquement débile. A tous ceux qui pensent qu’il faut donner en permanence des gages au pouvoir en place, et que la stratégie de la dédiabolisation est la seule voie pour la sauvegarde de notre Pays, je répondrais qu’adopter les us et coutumes de l’adversaire n’a jamais permis de gagner aucune guerre. La dédiabolisation aurait du consister à emmener le peuple à considérer que les thèses et idées défendues par le FN n’ont rien de diabolique. Au lieu de ça, il s’est agi de rapprocher les thèses et idées du FN de celles de ses détracteurs. Alors, d’aucuns mettront en avant les résultats électoraux de la stratégie mariniste. Des résultats exceptionnels ! Mais en réalité, c’est faux. Il n’y a pas plus d’électeurs aujourd’hui qu’hier. Car ce qui compte en réalité pour juger de la pertinence politique d’un mouvement, ce ne sont pas des pourcentages artificiellement gonflés par des abstentions records, c’est le nombre d’électeurs en valeur absolue.

Et quand bien même cette stratégie, qui n’a pour but que de multiplier le nombre d’élus, fonctionnerait, et quand bien même le néo-FN arriverait à décrocher des leviers de pouvoir, qu’en fera-t-il ? Car renoncer à sa liberté de parole, refuser à ses membres la liberté d’utiliser des expressions idiomatiques parfaitement acceptées dans toute autre situation conduit inexorablement à renoncer à sa liberté de penser, et donc d’agir.

Langage et pensée sont liés. Poser des interdits sur le premier ne fait que réduire la seconde.

Je ne soutiens pas JMLP en tant qu’homme politique, car il a fait du FN ce qu’il en a voulu, mais je ne peux que soutenir sa liberté d’expression fondamentale et son droit inaliénable à utiliser les expressions françaises au même titre que ses concitoyens.

Accepter les règles du jeu des médias, c’est déjà se soumettre.            source

Les commentaires sont fermés.