10 août 2006
A lire et à relire...
...pour se souvenir!
Il y a 90 ans, sur quelques kilomètres carrés, se déroulait autour de Verdun une des plus gigantesque bataille de l'Histoire. De ceux qui y ont participé, les survivants se comptent sur les doigts de la main et leur mémoire directe bientôt ne témoignera plus. C'est pour cela que le livre " Verdun 1916 " est un ouvrage essentiel pour qui souhaite remonter le temps, partager la vie quotidienne de ces soldats en bleu-horizon et revivre la souffrance endurée pendant des mois par ceux qui ont incarné la fière devise: " on ne passe pas! "
Publié en 1934, le livre de Jacques Péricard - lui-même engagé volontaire pour le front d'octobre 1914 à mai 1917 - présente l'intérêt unique de décrire la bataille au jour le jour au travers des témoignages relevés directement auprès de milliers de soldats français. La réédition de 1997, actuellement disponible, couvre la période du 21 février au 11 décembre 1916; 610 pages, 392 photos en noir et blanc, une compilation de centaines de documents ( rapports, courriers, " paroles de poilus "...) qui font revivre intensément ce qu'ont vécu ceux " qui ont fait Verdun ".
Mais peut-on réellement éprouver par les mots l'angoisse des hommes lancés à l'attaque: " ...une première vague d'assaut est anéantie...une deuxième vague est lancée qui connait le même sort...une troisième, puis une quatrième vague sortent de leurs tranchées, mais cette fois en colonne par quatre... ", ou la frénésie angoissée de ceux qui subissaient une offensive: "...pendant deux heures ce fut un tir incessant...les fusils étaient portés au rouge...nous graissions chaque cartouche avant de nous en servir...nous n'étions plus des hommes, nous étions des démons enivrés par la poudre..." ; est-il seulement possible d'imaginer la terreur des malheureux soumis pendant des heures et des jours aux incessants marmitages: " ...combien de temps dura ce bombardement?..pour moi, il dura des années...les obus tombent, les tranchées s'effondrent, les cadavres s'entassent, le sol bout...partout il y avait des morceaux de chair humaine épars...j'ai tellement souffert que je n'avais plus peur de la mort, il m'arrivait même d'envier les morts " ou la rage de survivre dans les corps à corps: "...à la grenade, au fusil puis à la baïonnette...avec des pelles, des pierres, tout ce qui tombait sous la main..." Tout est décrit avec les mots simples de ceux qui ont connu la faim et la soif, la chaleur et le froid, la pluie, la boue, les poux...l'angoisse, la souffrance, le désespoir, la rage et la hargne, mais aussi la camaraderie, la fraternité, le dévouement, la fierté du devoir accompli, et toutes les petites joies qui donnent le goût de vivre et d'espérer vivre encore.
Les forts de Vaux, de Douaumont, ou de Souville, le bois des Caures ou celui d'Haumont, la côte du Poivre et la butte des Eparges, la ferme de Thiaumont...des noms connus, d'autres oubliés, des souvenirs précis et intenses en émotion, une lecture de communion avec tous les héros anonymes dont il a fallu que Chirac ose souiller le souvenir par ses propos imbéciles sur Philippe Pétain, le général vainqueur et ses considérations aussi incongrues qu'un étron sur la Voie Sacrée. Un beau livre, un livre utile pour saisir pleinement les paroles de l'auteur: " Qui n'a pas combattu à Verdun, ne connait pas la misère ". YD
" Verdun 1916 " Jacques Péricard Nouvelle Librairie de France 1997 19€
08:30 Publié dans Information Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Droite nationale, front national, fn, le pen
08 août 2006
Anticipation?
08:00 Publié dans France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droite nationale, front national, fn, le pen
06 août 2006
La fin d'un monde
Le 6 août 1945 à 08h15 du matin, la superforteresse Boeing B29, que son pilote, le colonel Paul Tibbets a baptisé " Enola Gay " en hommage à sa mère, largue " little boy " sur Hiroshima; le 9 août, à 03h49, " Bock's car ", le B29 du major Sweeny, envoie " fat man " sur Nagasaki.
Les premières armes de destruction massive, initialement prévues pour être testées sur l'Allemagne, seront finalement expérimentalisées sur le peuple japonais. Pour les scientifiques américains, il était impérieux de pouvoir juger des effets de la bombe atomique en situation réelle; pour le haut état-major US, il devenait urgent de passer à un stade supérieur dans la stratégie de bombardements intensifs et aveugles destinés à terroriser la population civile. Cette stratégie, initiée en Allemagne - notemment à Dresde et Hambourg - était mise en oeuvre depuis des mois sur le Japon sans résultats notables: les japonais continuaient à faire corps avec leur Empereur et à soutenir leurs soldats. L'armée nippone, globalement invaincue, s'accrochait au terrain, résistait dans le Pacifique, île par île, îlot par îlot, dans des combats au corps à corps féroce, et les " kamikaze " continuaient à se sacrifier. L' opération " downfall " prévoyant l'invasion du Japon et la conquête du pays risquait d'entraîner des pertes considérables, évaluées par le tout nouveau Pentagone à un million environ de ses " boys ". Le Président Harry S.Trunam se laissera facilement convaincre que seule l'arme nucléaire pouvait mettre le pays des samouraïs à genoux.
" Pt'it gars " et " gros mec " vont vitrifier 75.000 personnes à Hiroshima et 39.000 à Nagasaki; plus de 100.000 autres mourront avant la fin de 1945 des suites de leurs blessures ou de leurs brûlures; au fil des ans, le nombre des victimes continuera à augmenter et des " survivants " meurent encore des cancers provoqués par les irradiations: à Hiroshima seulement, fin 2004, on dénombrait officiellement 237.062 victimes de la bombe. L'expérience avait été concluante et Harry Truman avait pu s'écrier au soir du 6 août: " C'est le plus grand jour de l'Histoire! "
Le temps des guerriers était définitivement terminé, celui des techniciens de la guerre venait de s'imposer.. Il n'y aurait plus de samouraïs pour reprendre les paroles de Yukio Mishima: " Nous jurons dans l'esprit des vrais hommes de Yamato, de nous lever l'épée à la main contre toute menace portant à notre culture et à notre patrimoine." YD
08:15 Publié dans Mémoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Droite nationale, front national, fn, le pen
01 août 2006
Les assassins reviennent toujours...
...sur les lieux de leur crime
18 avril 1996, dans le cadre de l' Opération " Raisins de la Colère ", l'armée israëlienne broie la petit ville de Cana: bilan 105 tués en majorité des femmes et des enfants.
30 avril 2006, tsahal s'acharne derechef sur Cana tuant 54 civils dont 37 enfants au prétexte que ses " observateurs aériens " avaient subodoré la présence de camions (?) entre des immeubles! Il va sans dire qu'il est anormal que les libanais transportent leurs marchandises autrement que sur des ânes!
Au 31 juillet, le bilan AFP faisait état des pertes depuis le début des hostilités: au Liban 516 morts dont 441 civils, à Gaza 147 civils palestiniens tués; en outre plus de 800.000 personnes ont été déplacées. Les Israëliens faisaient état de 33 soldats morts au combat et de 1800 tirs de roquettes sur des zones civiles ayant tué 18 personnes.
La disproportion des forces en présence est flagrante: " missiles " bricolés contre une myriade de chasseurs bombardiers, d'hélicoptères de combat, de batteries terrestres et maritimes dernier modèle; au sol, des combattants armés de kalachnikov ak47 face à une armada de blindés. La résistance au sol, plus âpre que prévu par tsahal fait donner la préférence aux bombardements massifs: objectifs militaires certes mais aussi d'infrastructures et de populations civiles afin de couper le Hezbollah de son soutien populaire.L'Etat d Israël se moque bien des réactions indignées, assuré du soutien inconditionnel des Etats-Unis: si inconditionnel que certains ont pu dire que l'état hébreu n'était que le 51e état de l'Union nord-américaine. On peut penser en effet, que l'opération en cours a un objectif beaucoup plus lointain que la sécurité immédiate d'Israël; on peut soutenir qu'il est une volonté de détruire le Liban en tant qu'Etat, puis de provoquer l'intervention de la Syrie pour achever l'encerclement de l'Iran, riche en gaz et en pétrole.
Les libanais n'ont pas fini de souffrir, sacrifiés qu'ils sont sur l'échiquier de la guerre mondiale pour les ressources énergétiques. Pendant ce temps là Condi joue du piano comme d'autres jouent du pipeau! Tristes temps! YD
11:10 Publié dans Ici et là dans le monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droite nationale, front national, le pen, fn, liban
Polémique
Outre les réactions épidermiques habituelles suscitées par la moindre évocation de l'homosexualité, la note consacrée à la volte face du maire de Madrid à ce sujet, a pu faire croire à certains que nous faisions planer inconsidérément des doutes quant à la force de conviction des futurs représentants du FN.
A lire posément on peut se rendre compte que c'est exactement le contraire. " Il reste maintenant à convaincre nos concitoyens que les candidats-édiles ( nota:la note porte sur le cas d'un maire ) du mouvement national qui se présenteront à eux sont ( nota: affirmation et non supposition ) des hommes et des femmes qui ne dérogent jamais ( nota: affirmation itou ) à leurs principes, quelles que puissent être les circonstances et qu'en aucun cas ( nota: sans exception ) ils ne tourneront ( nota: affirmation encore ) avec le vent ". Il semblait pourtant que la trituration des phrases, la recherche du non-dit et celle du dit-caché était une méthode exclusivement stalinienne.
Quant à en convaincre nos concitoyens, c'est malheureusement indispensable: toutes études et sondages tendent à prouver que les citoyens français s'éloignent de plus en plus de la politique et sont de plus en plus méfiants vis à vis des femmes et des hommes qui s'y consacrent. Il faut dire que le spectacle donné en quasi permanence par les tenants de l'UMPS et de leurs satellites y est pour beaucoup. Il s'agit donc bien de convaincre que le FN apporte un soin tout particulier à ne faire porter ses couleurs que par des femmes et des hommes aux convictions enracinées et qui ne diront pas comme Edgard Faure: " ce n'est pas moi qui tourne, c'est le vent " An Front National cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant et en le prouvant afin que nos concitoyens en soient convaincus.
Le reste du texte portait sur le cas précis de Ruiz-Galardon qui vient de jouer les girouettes de façon éclatante, alors que rien ni personne ne pouvait le contraindre à célébrer lui-même le " mariage " que beaucoup d'espagnols, en tous les cas ceux qui l'on élu "considèrent comme une parodie sinon une pantalonade. Quant aux commentaires oiseux, ils sont supprimés sans réponse à leur prise de connaissance. Il est donc inutile de polémiquer, d'autant plus que le mot vient du grec " polemikos " signifiant " qui a trait à la guerre " et que la guerre civile est la pire de toutes. MP/Y/D
08:25 Publié dans On marche sur la tête | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Droite nationale, front national, fn le pen