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22 avril 2008

Fausse note !

1978314852.jpgLes médias ont eu beau multiplier reportages et chroniques en hommage posthume d' Aimé Césaire avec la régularité et la pesanteur délicate du marteau-pilon, rien n' y a fait : c' est apparemment dans la quasi indifférence générale des citoyens de Métropole que se sont déroulées les obsèques dites nationales du, par ailleurs fort vénérable, politicien et littérateur afro-antillais. Un exemple type du gouffre abyssal définitivement creusé entre les mémorielles préoccupations des représentants du "politiquement correct" et celles, tellement vulgaires, des Français confrontés à la dureté du temps présent.

Besogneux et sans-coeur sans doute, nos compatriotes hexagonaux ont pu sembler plus soucieux de la hausse constante des prix du carburant et des produits alimentaires de première nécessité que concernés par les évocations de la longue vie et de la pensée exemplaires du " rebelle " d' Outre-Mer unanimement, et sans aucune arrière-pensée électoraliste, encensé par les professionnels de la politique de tous bords. Attitude on ne peut plus choquante aux relents inavouables, il s'est même probablement trouvé des mauvais esprits pour estimer que somme toute percevoir plus d' un demi siècle de confortables indemnités, aussi électives que cumulées, en trouvant le temps de talentueusement taquiner Calliope ou Erato, et, ce nonobstant, persévérer à  vitupérer à plaisir et d' importance contre la République colonialiste qui vous les sert, c' était un peu comme cracher dans la soupe. Des béotiens, des insatisfaits et des aigris sans doute...    

Yves Darchicourt