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26 septembre 2006

Un anniversaire chasse l'autre!

medium_280px-Salvador-Allende_Fidel.3.jpg  La date anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 sur les Etats Unis d'Amérique a totalement occulté celle du 11 septembre 1973 qui vit la chute du régime marxiste de Salvador Allende au Chili.

  Le bonhomme est devenu la figure emblèmatique du grand humaniste démocrate assassiné par des brutes factieuses et on ne compte plus en France les lieux publics que le " politiquement correct " a imposé de baptiser de son nom. Il y a pourtant quelques vérités à rappeler.

   La Constitution chilienne ne prévoyant qu'un seul tour de scrutin, c'est avec 36,30% des voix qu'Allende a été porté au pouvoir le 4 septembre 1970 face à ses deux adversaires de droite, le Parti National (34,98%) et la Démocratie Chrétienne (27,84%) laquelle restait majoritaire au Congrès. Pour être nommé Président, il a accepté de signer avec les démocrates-chrétiens, un pacte de respect de la Constitution Chilienne, simple concession tactique comme il le reconnaîtra au cours d'un entretien avec Régis Debray. En réalité, " el compañero presidente " voulait imposer au pays un programme de " voie chilienne vers le socialisme " ( la chilena via al socialismo ) largement inspiré par le castrisme.

   Pour conforter sa position Allende s'est appuyé sur des éléments étrangers au Chili: des milliers de gauchistes, de communistes purs et durs ( espagnols et portugais notemment ) et d' utopistes de tous poils venus du monde entier, vite organisés en " brigades internationales " encadrées par des centaines de " conseillers militaires " soviétiques, tchèques, coréens et bien entendus cubains. La " Direccion General de Inteligencia " cubaine surtout intervient en force auprès d' Allende, totalement manipulé au point d'avoir marié sa fille Béatrice à Luis de Onaeven, chef de station de la DGI à Santiago et Fidel Castro lui-même viendra passer officiellement un mois au Chili!

   En trois ans, Salvador Allende va ruiner le pays et le conduire au bord de la guerre civile: la production baisse de 10% par an, l'inflation atteint 500%, le niveau de vie général s'effondre, les grèves sauvages et les spoliations se multiplient, des groupes de gauchistes incontrôlés sèment la terreur. Pire encore, les produits de première nécessité commencent à manquer ( au début septembre 1973, le pays n'avait plus que 4 jours de réserve de farine! ), le rationnement est instauré et le marché noir se développe.

   L' état du pays est tel, que le 23 aoùt 1973, tout à fait légalement, le Parlement chilien, par 81 voix contre 47, demande aux autorités et aux forces armées de mettre fin à la situation. Allende s'accroche au pouvoir, l'affaire sera règlée le 11 septembre. A 09h du matin le palais présidentiel de la Moneda à Santiago est investit: Salvador Allende refuse l'exil proposé par les forces armées et se donne la mort...avec une mitraillette offerte par Castro et dédicacée en ces termes " A mon ami, Fidel " C'est la version officielle, une autre veut qu'il ait été éliminé par ses gardes du corps cubains...sur ordre de son ami Fidel!

   Le Chili a cessé d'être un champ d'expérience marxiste, mais il en avait payé le prix fort pendant trois années. C'est  le général Augusto Pinochet qui va prendre la suite, comme chef de la junte puis comme Président ( on précise rarement qu'en 1980, il a été plebiscité par 67% des électeurs chiliens! ). Il gouvernera jusqu'en 1990...mais çà, c'est une autre histoire.       Yves Darchicourt

  

  

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