USA : on boucle !

Pour nos médias énamourés les jeux sont faits : Barack Obama sera le prochain président des Etats-Unis d' Amérique et il ne peut pas, il ne doit pas en être autrement ! L' Obamania et la Mccainophobie médiatiques héxagonales auraient dû en principe se mesurer à l' aune du programme des deux postulants à la Maison Blanche, notamment en matière de politique étrangère. Or en ce domaine - comme dans la plupart des autres d' ailleurs *- rien ou presque n' oppose les deux hommes qui entendent bien continuer à faire de l' Oncle Sam le gendarme sourcilleux de la "démocratie pro-américaine" dans le monde et surtout l' indéfectible soutien d' Israël, quitte à récidiver dans les "guerres préventives" ( c' est à dire d' agression ) garantes de la sécurité de l' Etat Hébreu. On ne voit donc pas très bien où se situe l' intérêt de l' Europe en général et de la France en particulier dans l' élection de l' un ou l' autre des deux candidats.

C' est bien évidemment pour d' autres raisons que l' on a eu droit à un véritable niagara d' éloges obamaniesques depuis des semaines, reduisant McCain à la portion congrue quand ce ne fut pas au rôle peu glorifiant d' une sorte de Dark Vador s' opposant vainement à la marche en avant du vainqueur obligé. Médiatiquement, la campagne électorale de Barack Hussein a été quasiment présentée comme un cheminement messianique vers un triomphe annonciateur des temps bénis du brassage universel. Pour les "grands" spécialistes de nos "grands" médias, peu importe finalement ce que propose de faire Obama, peu importe ce qu' il sera capable ou non de faire et pour l' intérêt de qui; l' essentiel est ce que sa personne représente : un bel exemple de discrimination positive et de préférence au faciès en quelque sorte !

 Marie-Paule Darchicourt    ( * voir l' entretien avec Ron Paul dans le dernier Choc du Mois et le Rivarol du 31 octobre )