Affaire Mitterrand : on ferme !

Circulez, il n' y a plus rien à voir...ni à dire ! Frédéric Miterrand a été formel hier sur TF1 : fort du soutien présidentiel, il restera ministre de notre Culture, il n' a commis ni crime ni faute, il n' a fait que traverser les "marchés aux esclaves" de Bangkok où se vendent fillettes et garçonnets, il n' a lui étreint que des prostitués mâles adultes et consentants ( personne ne lui a demandé pourquoi il était allé jusqu' à Bangkok alors que les travelos exotiques regorgent au Bois de Boulogne ) et surtout il condamne tourisme sexuel et pédophilie !

La messe est dite ! Et il n' est aujourd' hui que satisfaction, soulagement et émotion autour du grand homme indignement traîné dans la boue par des innommables. On l' aurait parié de toute façon, la machine médiatique, bien rodée, s' était mise en route pour venir en aide au génial. Il suffisait pour s' en convaincre d' écouter les "Mots croisés" de RTL hier, proposant un entretien avec JM Le Pen et visiblement programmé pour préparer le terrain juste avant la prestation télévisuelle du glorieux : en deux temps trois mouvements, le "journaliste" place que l' affaire est un "coup médiatique du FN", que rien ne prouve qu' il y ait eu relations sexuelles avec des mineurs, parvient à faire dire à JMLe Pen qu' il lui est arrivé de fréquenter des respectueuses et laisse entendre que celui-ci fait l' amalgame entre homosexualité et pédophilie, enfin il accueille l' invité suivant ( Pierre Palmade ) en faisant remarquer que le comique a réfusé d' avoir à croiser l' infréquentable président du FN dans les couloirs. Difficile de faire mieux dans le genre parti pris !

Toujours est-il que désormais l' affaire est close, Frédéric Mitterrand est innocent, imprudent mais innocent, et seuls des diaboliques persévèreront à le dire coupable. Le citoyen est-il dupe ? Certainement pas ! Mais l' opinion du citoyen au front bas ne pèse pas lourd à côté de cet inestimable privilège pour la France : avoir un Ministre de la Culture exceptionnel, immérité, incompris par les béotiens et dont l' envergure sidérale fait de l' ombre à celle de Jack Lang lui-même. 

Pauvre France, décidément c' est bien par la tête que le poisson pourrit.   YD