05 décembre 2013
Procès Burgaud/Tavernier: la petite phrase qui fâche!
Bouc émissaire pour les uns, incompétent crasse pour d'autres, Patrice Burgaud restera dans les annales comme le juge d'instruction du "ratage" de l'affaire d'Outreau qui lui a valu d'être légèrement "réprimandé" par ses pairs et confortablement recasé comme auditeur à la Cour de Cassation.
Cette navrante péripétie judiciaire vient de revenir à la "une" des médias avec le procès intenté par le dit robin à Bertrand Tavernier à propos de son film "Présumé Coupable" -inspiré de l'auto biographie de l'une des "victime" de Burgaud- au sujet duquel il avait déclaré télé visuellement " Quand vous voyez le film, je ne suis pas pour la peine de mort, mais c’est quelqu’un que vous avez envie d’exécuter, le juge d’Outreau»
C'est pour cette petite phrase que le cinéaste a été assigné devant la 12e chambre correctionnelle de Paris et non la 17e spécialisée pourtant dans les affaires touchant à la liberté d'expression. Le procureur de service, sans doute ému par les lamentations de Burgaud qui vivoterait depuis dans l'angoisse comme si l'on avait lancé une fatwa ou un contrat sur sa tête, vient dernièrement de requérir la condamnation de Tavernier à 3000€ d'amende.
Il est vrai que les intouchables robins sont de grands sensibles, même si parfois cette sensibilité est inversement proportionnelle à leur compétence ou à leur degré d'impartialité. Et tous les mots sont susceptibles de les "outrager" même s'ils n'atteignent pas la hargne de ceux de ce célèbre bout-rimé "Qu'il serait beau de les voir mourir de mort lente/Et de voir, pour dix sous, dix peaux de juge en vente "...il est vrai envoyé à la veille de son exécution par le "bon docteur" Marcel Petiot qui avait quelque raison d'en vouloir cruellement à ses juges!
15:55 Publié dans Faits et gestes...chiffres et paroles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, justice, médias, liberté d'expression, répression, magistrature
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