Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 octobre 2011

Libye : une facture de 300 millions d'euros !

france,libye,armée,sarkozy,kadhafi,austérité" Nous n'envoyons pas de facture aux gens qui nous appellent en SOS secours, liberté, indépendance, sécurité " a cru bon de déclarer le ministre de la Défence Gérard Longuet pour justifier le coût de l'intervention française en Libye : les citoyens confrontés aux mesures d'austérité apprécieront, d'autant que l'on sait maintenant que ces mesures vont croître et embellir.

Une intervention estimée à 300 milions d'euros : 100 millions€ de munitions utilisées pour détruire les matériels, décimer et terroriser combattants et civils fidèles au colonel Kadhafi ; 50 millions de carburant pour les 15 avions, 20 hélicoptères et 10 navires utilisés dans l'opération ; puis le coût de la maintenance et les primes versées aux officiers et soldats engagés. Une intervention qui représente à elle seule 50% du budget alloué aux "opérations extérieures". Certes, Gérard Longuet évoque à terme " une économie française gagnante " par le biais de contrats attribués à des entreprises françaises par la CNT reconnaissante pour la reconstruction et l'exploitation pétrolière. Pourtant, son collègue Pierre Lellouche reconnait volontier que la " compétition sera rude " notamment avec les anglais et les américains, les plus gros contributeurs de la coalition qui entendent bien tirer profit de leur engagement, et avec les italiens, implantés en Libye de longue date. 

Au final, une opération coûteuse et sans certitude de retombées économiques, une opération qui risque de plonger la Libye dans les guerres tribales une fois que la CNT aura démontré son incapacité à fédérer les alliés d'hier - tant il est vrai que les "révolutionnaires" finissent immanquablement par s'entre-tuer - et se verra accusée à juste titre de livrer la Libye aux multinationales, une opération aussi qui pourrait contribuer à permettre aux islamistes de contrôler à terme la côte méditerranéenne de la Tunisie à l'Egypte et qui a fait sauter un verrou qui endiguait l'immigration sub-saharienne vers l'Europe.

Tout cela est cher payé pour un ubuesque caprice sarkhözien destiné à détourner l'attention des français confrontés à l'austérité, à faire oublier le pauvre bilan de son quinquenat et - peut-être un peu aussi - à s'assurer que son ancien pote Mouammar ne dévoilerait jamais ce qu'il prétendait savoir sur certain financement de certaine campagne électorale...de ce point de vue, c'est réussi !    

 

 

Les commentaires sont fermés.