Le messe est dite à Bailleul comme à Bordeaux et il n' y a pas à tergiverser : les citoyen(es) n' ont plus la parole une fois les élections terminées et les édiles confortablement installés.
A Bailleul, en Flandre, Michel Giloen, le maire PS ne consultera pas les habitants sur la quelconque utilité pour leur cité d' héberger un campement de clandestins afghans; à Bordeaux, en Aquitaine, Alain Juppé, le maire UMP, se fiche pas mal de savoir si ses administrés souhaitent que la Commune participe activement à l' édification d' une "Grande Mosquée".
Le maire de Bailleul avance l' argument de " l' efficacité " : on ne peut pas demander l' avis de la population sur chaque décision à prendre, la " ville serait ingouvernable " Sans doute...sauf que l' implantation d' une communauté étrangère sur le territoire de la cité est autrement plus important dans ses conséquences que la modification du plan de circulation ou la décision d' utiliser des ampoules à faible consommation pour l' éclairage public et qu' il s' agit là d' une mesure qui ressort de la décision souveraine des citoyens. Du haut de sa suffisance, le maire de Bordeaux ne prend pas la peine d' avancer d' autre justification que sa " légitimité " d' élu, laquelle lui permet de décider seul que les bordelais(es) gagnent beaucoup à ce qu' un terrain de 53000m² - acheté par la Ville - soit affecté à un lieu de culte musulman plutôt que, par exemple, à la construction de logements sociaux.
Insupportable morgue d' édiles, de ce qu' il faut bien appeler l' UMPS, qui - outrepassant ici leur rôle de gestionnaires du bien public dans leurs cités - prétendent imposer à leurs concitoyens leur commune vision de ce monstrueux monde brassé destructeur des identités régionales, nationales et européenne. Le récent sursaut du Peuple suisse leur a sans doute fait froid dans le dos. Décidément la populace ( dixit Jopin), le petit blanc (dixit Mélenchon) ou le pauv'con (dixit Sarközy) vote mal sur des sujets aussi primordiaux...il ne faut donc surtout pas consulter ces fronts bas qui se déterminent à l' instinct : l' élu - disons l' Elu - lui sait !
Il est évident que, d' une façon ou d' une autre, cela ne peut pas durer, et ne durera pas ! L' Histoire des Peuples se perpétue bien au-délà des éphémères mandatures. C' est pour cela qu' il nous faut : rassembler pour résister, avant de reconquérir !
Marie-Paule Darchicourt