30 avril 2006
La symbolique de Mai
Fête du travail galvaudée par le mondialisme, la décadence des moeurs et le brassage universel, laïc et obligatoire, le premier jour du mois de mai se rattache surtout à un antique symbole de renouveau et d'espérance.
Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les Celtes célébraient la fête de Beltaine, marquant le passage à la clarté et la reprise des activités essentielles ( chasse, guerre, travaux agraires et pastoraux ). Les Grecs fêtaient les Thargelies consacrées à Apollon et à Diane lors de cérémonies purificatrices. Les Romains attribuaient la période à la déesse MaIa qui présidait aux accouchements et à son époux Zephyre, dont le nom grec signifie " je porte la vie ", et célébraient les Lémuries pour apaiser les mânes des défunts. C'est aux " champs de mai " que les guerriers carolingiens se réunissaient pour ovationner - ou huer - leur souverain selon l'ancienne coutume franque de l'acclamation du chef que Charlemagne transplanta de mars en mai. Jusqu'au 18e siècle, il était coutume de planter " l'arbre de mai " censé détenir un pouvoir symbolique de fertilité, pièce centrale de festivités préludant aux accordailles. Pour les chétiens, mai est le mois de Marie, symbole d'espoir s'il en est.
Il faut attendre la fin du 18e siècle pour que la journée du 1er mai se rattache plus précisément au monde laborieux et à l'espoir d'un monde meilleur pour les travailleurs.
En France, une fête du travail éphémère est instituée au 1er pluviose 1793; les mouvements ouvriers feront du 1er mai une journée de revendications dès 1889, avec comme symbole le coquelicot ou l'églantine rouge. En 1941, sous l'impulsion de René Belin ( ancien dirigeant de la CGT devenu Ministre du Travail du Maréchal Pétain ), la Fête du Travail est officialisée, jour chômé, symbolisé par le muguet. Depuis 1947, la journée est fériée et payée.
Quoiqu'il en soit, la période de mai se rattache toujours à une symbolique de passage vers une amélioration, une renaissance ou une espérance; c'est pourquoi, tout naturellement, le 1er mai est devenu l'occasion pour les patriotes français de fêter Jeanne d'Arc, protectrice de la Nation, symbole de libération et de reconquête. L'élan salvateur de la sainte-guerrière peut ainsi perdurer au travers de la détermination de celles et ceux qui se sentent avant tout français, unis sous la même bannière d'un grand rassemblement national, social et populaire.
Notre 1er mai peut et doit être le point de départ d'une coalition de patriotes, d' une force irrésistible de reconquête de la France par le Peuple de France. Yves Darchicourt
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25 avril 2006
1915: un mois d'avril meurtrier
C'est le 24 avril que le génocide arménien a commencé à ISTANBUL par des pendaisons collectives de notables et d'intellectuels. Confronté à des difficultés croissantes, le gouvernement " jeune turc " a décidé de se trouver un bouc émissaire: se sera le peuple arménien sur lequel les ottomans s'était déjà " fait la main " en 1895 et en 1909.
La politique d'extermination, dûment orchestrée, s'étendra à tous les territoires contrôlés par les turcs jusqu'en 1917. La systématisation de la cruauté et de la torture y a atteint des sommets inimaginables, près du 1/3 des arméniens, environ 1,5 million d'hommes, de femmes et d'enfants ont péri, souvent dans des conditions épouvantables.
Un décret du ministre de l'intérieur Talaat Pacha précise que " le droit des arméniens de vivre et de travailler sur le territoire de la Turquie est aboli (...) le gouvernement a ordonné de ne pas même laisser les enfants au berceau " * Un télégramme de ce même Talaat à Naïm Bey, secrétaire de l'administration des déportés à ALEP, est encore plus explicite: " le gouvernement a décidé d'exterminer entièrement les arméniens habitant en Turquie (...) sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes (...) il faut mettre fin à leur existence. " *
L'épuration ethnique et religieuse a perduré par soubresauts jusqu'en 1922, tant à l'égard des arméniens que des grecs orthodoxes et d'autres minorités chrétiennes.
Sélectifs dans le devoir de mémoire, partiaux dans l'indignation, les médias français, les lobbies anti-racistes et les habituelles " bonnes consciences " font peu de cas de ce tragique anniversaire. Il est vrai que les arméniens sont des victimes gênantes et que leur génocide fait mauvais effet au milieu de la turcophilie ambiante; car en plus, ANKARA ne reconnait pas ce génocide: tout au plus une grosse bavure, un détail de 250 à 300.000 victimes, une affaire somme toute regrettable, sans plus. Ce sont les mêmes qui martèleront que la Turquie a évolué et qu'elle ferait un partenaire fort respectable dans la communauté européenne.
Pourtant, n'y a t'il vraiment plus aucun lien entre la mise à sac de CONSTANTINOPLE, la profanation de la basilique Sainte-Sophie, le martyre des peuples des Balkans durant trois siècles, le massacre des arméniens, l'occupation sanglante de CHYPRE en 1974 et la déclaration faite par Recep Tayyip Erdogan ** ( chef du parti islamiste AKP majoritaire, actuel chef du gouverrnement et dont l'épouse ainsi que celles de 15 de ses ministres ne sort que voilée ): " les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats (...) je suis pour la charia, on ne peut pas être laïc et musulman à la fois."
Tout cela n'a pas empêché les européistes d'inviter Erdogan à cosigner l'acte final de la constitution européenne le 29 octobre 2004. Le projet de constitution a fort heureusement été enterré gràce, notemment, au sursaut du peuple de France le 29 mai 2005. Il faut cependant rester vigilant, la Turquie n'a pas renoncé à s'imposer dans la communauté européenne; plus qu'une réaction de simple bon sens, s'y opposer avec force et constance est un acte de civilisation.
Yves Darchicourt
* source: Daily Telegraph 1922 ** citant Ziya Gökalpturc
13:37 Publié dans L' Histoire à l'endroit | Lien permanent | Commentaires (0)